Bruce Almighty.
Je l'aime bien moi, le Walter Hill. Malgré une carrière en dent de scie qui déclinera à partir de la seconde moitié des années 80, je ne peux m'empêcher d'avoir une énorme tendresse pour le gars...
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le 13 nov. 2013
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La particularité de cet énième western, en tant cas filmé comme tel par Walter Hill, est qu'il est un remake de Yojimbo, d'Akira Kurosawa, lequel est donc crédité au générique. Il en reprend le même canevas, mais pas l'époque ; dans le Texas des années 1930, deux factions rivales se disputent un trafic d'alcool en provenance du Mexique dans une petite ville. C'est alors qu'un homme de l'ombre, qui prétend s'appeler John Smith, arrive par hasard dans cette ville dans le seul but de dormir, et va être mêlé à cette guerre des gangs.
Ce que j'aime bien chez Walter Hill, c'est qu'il tourne très souvent autour du western, parfois complètement, comme Geronimo, et comme ici de manière biaisée, en présentant cette ville des années 1930, Jericho, comme le Far West de son époque, avec des rues ensablées, le shérif du coin et cet homme qui arrive comme un possible redresseur de torts.
C'est très bien emballé, avec ce filtre orange qui donne l'impression qu'il y a constamment du sable à l'image, et des gunfights qui renvoient clairement aux westerns, et non aux films noirs de cette époque comme on pourrait le penser. Le réalisateur se sert aussi de la monoexpressivité de Bruce Willis à son avantage en en faisant un typer taciturne, qui s'exprime plus en voix off qu'autre chose, mais qui va faire parler du pétoire, sans qu'en sache vraiment plus sur lui.
Autour de lui se trouve du bon casting, avec Bruce Dern, Leslie Mann, Michael Imperioli, et Christopher Walken qui joue le caïd du coin, avec une classe toute 30's. Mais il est dommage au fond que les personnages soient si peu écrits ; ça peut se comprendre pour Bruce Willis, mais les autres paraissent vraiment comme des silhouettes.
Mais il y a là le plaisir d'un réalisateur, qui sait lui aussi qu'on peut faire n'importe quoi au Western, du moment qu'on lui fait de beaux enfants. Et c'est le cas ici, même si on n'atteint pas la virtuosité de Yojimbo, ni le charisme d'un Toshiro Mifune.
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le 21 févr. 2018
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