Consacrant une partie considérable de mon temps libre à la découverte de plus en plus de films d'univers variés (j'essaye en tout cas), force est de constater qu'il m'est de plus en plus difficile d’être surpris. On peut tomber sur des films qu'on adore, qu'on déteste, qui nous ennuient, qui nous indifférent, mais la plupart du temps nous savons à peu près pourquoi. Et quand ce n'est pas le cas, le film responsable de ce sentiment de confusion ne peut que nous enthousiasmer.
Honnêtement, je ne sais pas trop ce que c'est "The Rapture". Est-ce un film sur les dérives sectaires ? Sur la façon d'aborder la religion ? Sur la cruauté de Dieu ? Certainement un peu de tout ça. Lorsqu'on commence à croire être devant un thriller vaguement existentialiste à la morale chrétienne pas très subtile, le film part dans des directions inattendues et , dans la limite de mes connaissances cinématographiques, rarement explorées. La réalisation de Micheal Tolkin (scénariste du sympathique polar 90's "Dernière Limite" avec Jeff Goldblum et Lawrence Fishburne) est atmosphérique et classieuse, esthétisante sans être clinquante.
Menée par l'intense performance de Mimi Rogers (qui auparavant n'était que l'ex-copine scientologue de Tom Cruise pour moi), ne laissez pas sa moyenne sur SC vous bloquer: "The Rapture" est une pépite potentiellement éprouvante et déconcertante, mais indispensable aux cinéphiles avides d'originalité et prêts à sortir de leur zone de confort.