Et j'entends siffler le Train...

Il y a des films comme ça, que vous voyez pas arriver. L'extrémité des vacances d'été pointe le bout de son nez et le meilleur film jusque là, et sans être tatillon a été Star Trek Beyond. Autant dire que cinématographiquement parlant, l'été 2016 n'a vraiment pas été à la hauteur. Et puis boum, le choc, la salade de phalange. Venu tout droit du pays du matin calme, un film de zombies comme on en attendait plus, qui relègue World War Z a des années lumières. J'avais pas pris une telle claque en matière de zombies au cinéma depuis la saga "28". Film de l'été ? Assurément. Film de l'année, c'est pas impossible...

Un homme d'affaire toujours occupé (dans le genre Robin Williams dans Hook) accompagne sa fille en train jusqu'à Busan afin qu'elle y rejoigne sa mère. Au moment du départ, une passagère paniquée monte dans le train et fait un malaise qui finit par la transformer en zombie. Une hôtesse s'approche, se fait mordre et se transforme à son tour. Le cauchemar peut commencer...

Dans la plus pure tradition des films de Romero, Dernier train pour Busan se sert des zombies comme prétexte pour une critique bien sentie sur la société de consommation actuelle, le moi je, le toujours plus. Il y a toujours un moment dans les films de genre comme celui la où l'on se demande qui est le monstre entre le zombie et l'humain. Plus la frontière est mince, plus le film est réussi. Jouant sur le manque d'espace, la nervosité et le dépassement de soi en temps de chaos, le film ne révolutionne pas grand chose, mais réussit admirablement tout ce qu'il entreprend. Il prend aux tripes. Plutôt pas mal pour un film de zombies. Si l'occident voulait bien comprendre que la surenchère n'est pas systématiquement un gage de qualité, elle serait peut être encore capable de faire des films comme ça...

ChernoExpress