Comment survivre dans un train avec des zombies à bord ?

Depuis un certain de temps, suite au visionnage de nombreux films sur ces fameux êtres cannibales sans cervelle, j’ai cru avoir tout vu du potentiel et de la sauvagerie des zombies. Et un jour, un réalisateur coréen, Yeon Sang-ho, nous fait une incroyable vision en mettant des zombies dans un endroit auquel aucun réalisateur au monde n’y avait pensé jusqu'à aujourd'hui, le train. Ayant acquis de l’expérience en réalisant seulement des longs-métrages d’animation, ce dernier présente une nouvelle sorte de menace de zombies comme en a jamais vu sous une intensité assez unique. Voyager à bord d’un train en compagnie de zombies avec un choix très réduit d’échappatoires, il y a de quoi être effrayé par ce genre de cohabitation prenant une ampleur d’une grande envergure sur la survie des passagers. Ce film a retenu une attention très particulière lors de sa présentation aux festivals de Cannes de 2016.

C'est une nouvelle vision de ces créatures mythiques forte prometteuse qui sait nous tenir en haleine pendant presque deux heures malgré un début qui traîne un peu mais bon, c’est le genre d’inconvénient qu’on voit dans ce genre de productions. J’ai fait l’impasse sur la qualité du casting asiatique, il n’était pas question de le comparer avec ceux des blockbusters américains. Tout ce qu’il faut savoir, c’est que chaque acteur et actrice apporte pleinement leur contribution dans la peau de leurs personnages pour en être le plus convaincant possible même si je reconnais que les personnages ne sont pas développés pour s’intéresser à eux. Ça reste même très bancal. Ce qui compte ! C’est de voir comment leur survie peut être considérée comme un parcours du combattant infernal, voire même désespérant.

Du côté des zombies, les figurants asiatiques se lâchent complètement. Ils sont terrifiants, courent comme des dératés dans tous les sens, dégagent une furie exceptionnelle et se comportent comme des vrais malades mentaux. Pendant le visionnage, j’ai eu l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau sur ces créatures mangeurs de chair. À partir de la première attaque des zombies, on visionnage chaque minute de ce film avec délectation, tout en s'accrochant à la sale et désastreuse situation des protagonistes. On regarde cette production qui est réalisée par un cinéaste faisant sa première expérience dans la mise en oeuvre d'un long-métrage en live, et pourtant, on a l’impression de visionner un blockbuster américain comme on s'est accoutumé d'en voir de nos jours. Sauf qu'on peut détecter une différence, les passagers ne sont pas équipés d'armes à feu, ils doivent se débrouiller par leurs propres moyens et ça rends les combats très réalistes.

Tout y est, de l’action, des images fortes en tension, du dynamisme, de la combativité, du suspense, tous des éléments intégrés correctement avec une technique similaire à celle des films de Ricains. Y compris la mise en scène et le montage qui ont été traités d’une manière professionnelle, voir également celle d’un vrai passionné de cinéma. Ce dernier a bien enrichi son film et son ensemble de séquences hautement époustouflants avec des idées fortes ingénieuses pour captiver les cinéphiles du début jusqu’à la fin sans relâchement. La fin est magnifique et ne manque pas d’émotions. La photographie est une beauté inconstatable. Le réalisateur a également pensé à mettre en évidence l’aspect social et médiatique égoïstes du pays et sur la manière inhumaine comment les forces de l'ordre gèrent cette catastrophe. Un long-métrage intelligemment bien monté pour un nouveau genre horrifique bien exploité de ces créatures sans âme. 8/10

Faire valoir sa valeur humaine par une chanson !