Donner au train des idées d'avance

J'ai toujours aimé les films de zombies, j'en ai vu beaucoup et du coup, c'est rare que je sois surpris. Mais, comme c'est mon péché mignon, je continue d'en regarder. Et quand j'ai appris qu'un nouveau film allait sortir, qu'il allait être coréen et que l'histoire allait se dérouler dans un train, j'étais impatient. Tout cela semblait prometteur. Mes attentes ont été satisfaites. Le cinéma coréen se distingue souvent par l'ultra-violence et un rythme rapide qui, dans le contexte d'un film de zombie, fonctionne très bien. Le train du titre est un personnage à part entière et le réalisateur en a utilisé le plus possible (W-C claustrophobiques, bagages, portes coulissantes, etc). Le scénario est simple, comme c'est souvent le cas et ne sert qu'à emmener les personnages d'un point A à un point B au gré des péripéties, ce qui est un peu trop scolaire à mon gout, mais bien exécuté. On n'est jamais surpris mais pas déçu non plus. D'ailleurs c'est une remarque valable pour l'ensemble du film, tout est bien réalisé, mais rarement inventif. Cependant, deux choses sortent de l'ordinaire, l'utilisation du train comme cadre des événements, entraînant les personnages dans un huis-clos horrifique et le fait que les infectés ne puissent pas être tués par les héros, rendant la menace encore plus grande. La musique rappelle par moment celle de 28 jours plus tard et, quoique discrète, retransmet bien l'angoisse sourde et lancinante des héros. Comme d'habitude, les plus dangereux ne sont pas forcément les infectés, et l'on y sent l'hommage aux films de Romero dilué par une pointe de manichéisme un peu surdosée.

Un bon film de zombie, donc, inventif par moment, mais très scolaire.