La zombie-mania gagne l'Asie

J'avais eu l'occasion de découvrir Yeon Sang-ho en 2017 avec Seoul Station, dessin animé qui était proposé d'ailleurs dans les bonus de Dernier Train pour Busan. L'animé était loin de m'avoir laissé un souvenir impérissable, la qualité de celui-ci étant, avouons-le, plutôt médiocre.

Ca m'avait un peu refroidi pour Dernier Train pour Busan mais je me suis finalement motivé à le découvrir. Les films traitant de zombies, on se demande un petit peu ce qu'ils vont bien pouvoir raconter de neuf tant tout semble avoir été dit. Dans ce cas-ci, il semblerait que ce soit les manipulations d'une firme qui soit responsable d'une épidémie qui fait que les morts se réveillent. C'est très rapidement expédié et ça sert surtout de prétexte au cinéaste à nous offrir un huis-clos quasi permanent dans un train, lui-même envahi par les zombies.

C'est certainement par cet aspect que le cinéaste réussit le mieux. Ce huis-clos pour le moins novateur tient en haleine le spectateur. De bout en bout, les événements tiennent le spectateur avec notamment quelques séquences dans les wagons particulièrement bien senties et bien filmées ou encore l'attaque des zombies militaires dans la gare. Dommage l'abus des effets visuels complètement pourris sur les attaques.

Le film permet de souffler entre certains moments. On ne peut pas nier qu'il y a un équilibre sur ce sujet. Dernier train pour Busan n'évite pas non plus quelques défauts (la musique de la fillette chantée pour son père) mais a au moins le mérite de proposer quelque chose qui s'apparente à un happy-end, ce qui est plutôt très rare pour le genre. Sans rien inventer, le film trouve néanmoins sa place dans le genre.