Sur un thème prometteur - la dernière semaine avant le passage du collège au lycée, Eighth Grade ne va malheureusement pas très loin. Il suit son héroïne en dépeignant les stigmates de son époque (le vlog sur YouTube, les publications "améliorées" sur Instagram ou sur Snapchat) tout en allant à la rencontre des codes habituels de l'adolescence (les débuts de la sexualité, la rebellion face aux parents), mais sans jamais apporter un vrai regard sur ces différents aspects de la vie de Kayla.
De fait, j'ai voulu arrêté de regarder le film après 10 minutes, n'étant absolument pas convaincu par l'approche. Pourtant, tout n'est pas à jeter : les adolescents sont bien campés, il y a certaines scènes très drôles (le cours de préparation au mass-shooting dans l'école) et la relation père-fille est particulièrement bien vue. C'est d'ailleurs cette dernière, notamment dans la toute dernière partie du film, qui à mon sens récompense le spectateur d'être resté jusque là.
Par contre, la musique est imbuvable, le rythme est particulièrement mal foutu (heureusement que le film ne dure qu'une heure et demie !) et, encore une fois, le scénario n'apporte rien au propos qu'il aborde.