Un pianiste célèbre est découvert mort dans sa baignoire. Tout le monde, y compris les médecins légistes, conclut à la mort naturelle. Seul de toute la presse, le journal « Le Cri du Monde » annonce qu'il s'agit d'un assassinat. Une excellente comédie policière signée Maurice de Canonge qui s'illustra un peu plus tard avec le remarquable Police judiciaire, qui n'avait rien à envier au cinéma américain. Entre Capra et Clouzot, en moins brillant quand même, le film réussit surtout à convaincre dans le registre de la légèreté, et beaucoup moins en tant que thriller judiciaire. Néanmoins, l'action est bien menée, sans temps morts, et l'interprétation vaut le déplacement. Le couple Meurisse/Joyeux avec le renversement (très américain aussi) des caractères (elle fume, boit et jure ; il s'occupe du courrier du coeur et ne consomme que du jus d'orange) est parfait et Pierre Dac est tout aussi impeccable. A noter que ce sont les vrais débuts de Michel Galabru au cinéma (après une figuration), tandis que Jean Carmet, déjà actif depuis 8 ans, commence à avoir des rôles plus consistants.