Le réalisateur Andrea Di Stefano – auteur de Paradise Lost en 2014, et The Informer en 2019 – revient cette fois sur sa terre natale pour un polar qui lorgne du côté des films policiers des années 80, mais également avec des influences venues du cinéma de Michael Mann avec notamment ce talent pour filmer la nuit des décors urbains. Dans ce film basé en partie par des témoignages d’agents de la D.I.A que le réalisateur a pu rencontrer pour préparer son film, on suit quasiment en temps réel les faits et gestes de ce policier au-dessus de tout soupçon qui pourtant va jouer sa carrière en une nuit. Un fonctionnaire payé une misère et qui va sortir des clous pour la première fois que sa vie… bien mal lui en a pris.
Dernière nuit à Milan (L’ultima notte di Amore en VO) se révèle être un thriller tout à fait captivant, d’une grande efficacité, tendu de bout en bout, sans aucune scène de trop, proposant un scénario ponctué de nombreux rebondissements et de belles scènes d’action, le tout filmé avec beaucoup de maîtrise, dans une mise en scène léchée, qui offre comme principal décor les autoroutes de Milan la nuit, des échangeurs et un tunnel où va se dérouler une bonne partie du film.
Pour incarner le rôle du flic, Andrea Di Stefano a choisi Pierfrancesco Favino, acteur italien qui nous avait épatés au cours de ces dernières années, dans Le traître de Marco Bellocchio, et plus récemment dans le film Nostalgia de Mario Martone. Ici encore, il endosse le rôle d’un homme bon et honnête, dégageant toujours autant de magnétisme et de charisme, mais également de mélancolie. À ses côtés, l’actrice italienne, Linda Caridi incarne avec conviction une épouse battante, mais aussi pleine de charme.
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