Taïga con dios.
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S'il est au départ surprenant de retrouver Kurosawa exilé dans les steppes mongoles pour un film coloré et spectaculaire, évoquant les grands récits d'aventure initiatique de notre enfance, "Dersou Ouzala" fut pour un Kurosawa accablé par l'échec de son "Dodes'kaden" un retour aux sources (les lectures de son enfance à lui aussi, son amour pour John Ford) et une psychanalyse salutaire, qu'il effectua dans un bonheur tout-à-fait palpable à l'écran. Son héros sage et humble, l'un de ces êtres d'exception que l'on ne rencontre qu'une fois dans une vie, et surtout le rôle consolateur de la nature - à travers des images superbement contemplatives - font de "Dersou Ouzala" un véritable baume pour l'âme. Avec une élégance classique proche de la perfection, riche en incidents dramatiques et en péripéties romanesques à la manière des romans de Jack London ou d'Oliver Curwood que nous lisions dans notre enfance, "Dersou Ouzala", plus qu'une vigoureuse fable écologique (ce qu'il est...), touche à la vérité profonde (cosmique ?) de l'homme. [Critique écrite en 1981]
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Créée
le 5 déc. 2014
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