Le film témoigne du retour de la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) et de la tortue verte (Chelonia mydas) à l’île de La Réunion, où réside, depuis 1990, Rémy Tezier. Plutôt que de se contenter de montrer des images, très belles, le cycle des deux espèces a été « scénarisé » et commenté (parfois de façon un peu superflue et anthropomorphique) par l’actrice belge Cécile de France. La baleine, accompagnée de son baleineau, né à La Réunion, va retourner en Antarctique pour se nourrir de krill, à 6 000 km, via l’île Sainte-Marie (= Nosy Boraha, à 5 km au nord-est de Madagascar), site de reproduction, tandis que la tortue va rejoindre l’île Europa, située dans la partie sud du canal du Mozambique (elle fait partie des îles Eparses, françaises depuis 1896), à 2000 km de La Réunion, après être passé au large de Mohéli, la plus petite des Comores, près de la plage d’Itsamia (où le gouvernement lutte contre le braconnage car 5 000 tortues y pondent avant de rejoindre Europa). C’est un lieu d’accouplement (pendant plusieurs heures) et de ponte (≈ 100 œufs par tortue verte). Les petites tortues écloses gagnent l’océan [phénomène déjà filmé par Jacques-Yves Cousteau (1910-1997) dans « Le destin des tortues de mer » (1967)] mais 99 % sont mangées par les frégates (Fregata sp.). Le synopsis ressemble étrangement au film du même réalisateur, « « Quand baleines et tortues nous montrent le chemin », avec le même sujet mais avec une date différente (2019 pour ce dernier) et une durée plus longue (55 mn au lieu de 44 mn) pour le plus récent. S’agit-il d’un nouveau montage ?