Film resté sur les étagères soviétiques, pour cause de formalisme. On croit rêver quand le résultat ressemble plus à cette recherche de l'étincelle d'un Jacques Rozier qu'à celle de l'éblouissement formel d'un Eisenstein (On voit mal, il est vrai, la censure stalinienne donner comme justification le "déformalisme").
Film étonnant, d'une fraîcheur et d'une malice intacte qui laisse le même goût émerveillé dans les yeux qu'un premier amour et que les jeux qui vont avec. L'intrigue est fine comme un papier de bonbon, ou comme la couche de sucre sur une pâtisserie, mais c'est aussi ce qui fait les tâches de soleil sur la mer et qui n'empêche pas de se savoir de ce qu'il y a en dessous, et d'en être plus heureux encore.