Des filles pour le bourreau par StéphaneE
Réalisé par Cesare Canevari, c'est certainement l'un des plus glauques "Nazisploitation" italien, principalement pour une séquence qui reste gravée dans l'esprit de ceux qui ont vu le film : lors d'un banquet, les officiers SS, sous l'impulsion d'un des leurs qui leur prodiguent un cours sur l'utilité des sous-races comme denrée alimentaire, se mettent à manger des morceaux de chair humaine cuite, avant de dévêtir une prisonnière, de l'asperger de cognac et de la faire griller vive pour s'en repaître. Abominable et choquant. Parmi les autres joyeusetés de ce long-métrage, des prisonnières violées par des soldats afin de leur redonner du courage pour repartir au front, une femme jetée en pâture à des chiens affamés qui vont la dévorer vivante ou une autre suspendue par les mains qu'on va plonger dans de la chaux vive. Les italiens ne se donnaient guère de limite dans les séquences crades à l'époque. Mais ces séquences ne constituent pas le seul intérêt du film. Cesare Canevari, après une première partie principalement composée des horreurs subies par les prisonnières, va développer une étrange relation amoureuse entre le commandant SS et sa victime, à la manière de Portier de Nuit. L'actrice incarnant Lise est plutôt convaincante et parvient à rendre cette partie de l'histoire assez intéressante, notamment à la fin où elle dévoile le pourquoi de cette retrouvaille avec son ancien bourreau/amant. Bourreaux SS, malgré son aura nauséabond, est de plus assez bien filmé, n'ennuie pas et bénéficie d'une bonne partition musicale. Cerise sur le gâteau, la présence de la très belle Maristella Grieco, qui incarne un officier SS au féminin digne d'Ilsa niveau sadisme. A réserver tout de même aux amateurs du genre, les autres n'y trouveront aucun intérêt...