Le duo Hillcoat ( pour la réalisation) /Cave ( pour le scénario, le screenplay, la musique) est de retour avec un film de gangsters sur fond de Prohibition aux Etats-Unis. Il est vrai que le duo a un faible pour les époques troublées et les arrières-pays remplis de "péquenots"... Après l'outback australien de The Proposition ( film à voir absolument, ne confondez pas avec celui qui met en scène Sandra Bullock, sinon ça voudra dire que vous vous êtes trompé de DVD), voici les montagnes boisées de la Virginie, qui voit fleurir sur ses flancs la contrebande d'alcool. Les frères Bondurant ( Jack, Forrest et Harold) sont de ceux -ci et livrent aux locaux des caisses de leurs meilleurs tord-boyaux qu'ils distillent eux-mêmes, la vente d'alcool étant interdite. Sans oublier le shérif du comté, histoire de se faire bien voir... Oui, mais voilà... Un agent fédéral décide de venir faire sa loi et de soumettre les contrebandiers à son bon vouloir. les Bondurant ne l'entendent pas de cette oreille...
La première chose que le spectateur remarquera, c'est la qualité des décors et des costumes. C'est magnifique, et tout aurait eu sa place dans les années 1930, clairement. La réalisation ne démérite pas non plus, comme toujours, il y a pas mal de non-dits, une violence sourde, qui, lorsqu'elle éclate, fait très mal, le film n'étant pas avare en gore lorsque l'occasion se présente. Moins enfiévré que The Proposition, le film propose tout de même de très bonnes scènes d'action et Hillcoat sait surprendre son spectateur. Le jeu des acteurs est aussi à mettre au crédit du film : je n’aimais pas spécialement Shia LaBeouf, notamment après l'avoir vu dans Transformers, mais j'ai été surpris par sa performance, il est impeccable dans ce film et Tom Hardy en chef de fratrie est également irréprochable. On soulignera aussi les deux rôles féminins, notamment celui de Jessica Chastain ( et dont je crois que je suis tombé amoureux...je m'égare), et de la fille du Pasteur. Guy Pearce joue le rôle de l'agent fédéral rempli de mépris pour ces "péquenots" qu'il considère comme des êtres inférieurs à l'élite dont il est le représentant. Le film ne souffre d'aucune longueur, et pourtant on se demande souvent comment certaines scènes vont se terminer tellement la tension est palpable. Bref, c'est un film bien fait, bien mené et maîtrisé, mais qui n'empêche pas certains (petits) regrets : Gary Oldman n’apparaît que trop peu de temps et la fin donne dans le mièvre. Mais à part ça, Hillcoat et Cave nous prouvent qu'ils savent sublimer un sujet qui a déjà été vu et revu en matière de cinéma.
Julius
8
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le 15 sept. 2012

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le 18 sept. 2012

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Julius

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