Ce film, bien que parlant, utilise les techniques du cinéma muet : intertitres et images colorisées. À la fin, un film dans le film reprend la scène de la fessée [1h07], mais dans une version différente [1h23]. Car l’authentique fessée devient virtuelle pour les spectateurs rassemblés dans un café. C’est aussi le triomphe du cinématographe sur la photographie.
La photographie de Sergey Astakhov et le jeu de Anzhelika Nevolina compensent les faiblesses de l’intrigue.
Je n’ai pas compris l’image récurrente d’un train à vapeur. C’est peut-être un hommage aux frères Lumière qui ont réalisé une série de prises de vue sur ce thème, dont la plus connue est Arrivée d’un train à la Ciotat (1897) ; ou bien une référence aux métaphores ferroviaires de Sigmund Freud.
Depuis Coucher de la mariée (1896), le film érotique ou pornographique (selon le point de vue des uns ou des autres), resté marginal dans les salles, est devenu une importante source de revenus pour les sites spécialisés grâce à une fragmentation évolutive du marché pour répondre aux modes de plus en plus diversifiées.
Les amateurs des détails remarqueront que Louise Willy joue avec des aisselles non épilées (Filmographie). Ce qui était normal à l’époque fait aujourd’hui la Une de la presse people.
Lire :
• Le premier film érotique de l’histoire, Paris ZigZag.
• Le train et les chemins du transfert, Topique, 2004.
• Freud et l'“intuition cinégraphique” - Psychanalyse, cinéma et épistémologie, Cinémas, 2004.