Un petit bol pour l'Homme, un grand bol de nouilles pour l'espoir !

Parfois, on tombe sur des histoires qui sortent de l'ordinaire sur une chaîne de télévision. C'est Arte qui m'a fait découvrir ce film sud-coréen sorti de nulle part. Et je garde un grand sourire après le visionnage en écrivant ma critique.

Je n'ai pas envie de parler du scénario, qui même s'il est parfois bancal et un peu prévisible, a le mérite de sortir des sentiers battus.

Je préfère vous parler de ce que montre "Des nouilles aux haricots noirs" : la détresse d'un homme sur endetté, isolé, suicidaire. Sa tentative de suicide, son raté et son arrivée sur une île déserte. Sa colère et sa détresse lorsqu'il comprend qu'il a encore une fois raté ce qu'il voulait entreprendre et que personne ne viendra l'aider. Son exploration de cette île qui lui apparaîtra comme un nouveau départ, loin de cette civilisation qui l'a abandonnée. Lui, le vilain petit canard, décide de donner tort à cette corde qu'il avait prévu d'utiliser et de se laisser une chance. Il va devoir tout réapprendre pour survivre, revenir à un état primitif pour entamer sa métamorphose et devenir un cygne blanc. Enfin, guidé par un rêve de nouilles, il va devenir de plus en plus adroit, cultiver sa terre et connaître après de longs efforts le bonheur de récolter le fruit de ces récoltes.

On regarde notre Robinson Crusoé avec un sourire attendrissant comme la personne qui l'observe et on tombe sous le charme de cet île qui nous apparaît presque paradisiaque. Lee Hae-Jun à une vraie empathie pour ces personnages et sa réalisation est très bonne (l'idée de la piscine est super!). Jung Jae-Young est un formidable naufragé et me donne envie de sortir, planter du maïs.

C'est absurde, c'est parfois un peu niais, mais c'est un immense bol d'air frais. Et ça me plaît énormément.