Il y a quelque chose qui me choque, d'emblée, au delà de toute stylistique ou scénario.
C'est la laideur de l'image.
Laideur technique j'entends : bruit, grain, ISO élevé... on se demande comment une telle horreur a pu être réalisée par un homme à la filmographie déjà conséquente...
Passons.
Des Nouvelles de la Planète Mars mise sur l'absurdité de son scénario, l'originalité de son intrigue. Cela se sent dés le début. On est là face à un film déroutant, malin parfois, bizarre mais dans cette bizarrerie parfois drôle et touchant.
Mais une fois le film fini on ne peut que se dire que cette absurdité apparente n'était que fard sur une intrigue d'une banalité flagrante. La fin, summum de mièvrerie, dénote absolument avec l'ensemble qui se voulait sibyllin, singulier.
Car on pouvait être alléché par la rencontre un tantinet barrée de ces deux personnages qu'incarnent avec malice les toujours excellents Vincent Macaigne et François Damiens. Leur duo fonctionne, surprend et pétarade même s'il ne fait pas autant d'étincelles que l'on pouvait l’espérer.
Ils sont parfois touchants, parfois drôles. Et ils sont peut être le seul véritable argument solide à ce film brouillon, qui se veut être tout à la fois pour n'être au final pas grand chose : ni vraiment drôle (l'humour fait plus froncer les sourcils que rire), ni vraiment triste, ni vraiment caustique, ni tellement absurde, à la fois très bien fait et fait maison, à la fois très original pour se conclure très classiquement.
Le film, fait de petits riens, est parfois difficilement saisissable, son rythme, pesant, lent, que l'on aimerait secouer, semble vouloir être dynamité par une ritournelle musicale insupportable qui prend plus la tête qu'autre chose.
S'il réserve quelques moments intéressants (notamment dans la façon qu'à Dominiki Moll de faire tenir l'entièreté de son intrigue dans un appartement et d'accabler son personnage principal, placide, d'événements barrés qui surviennent tous en même temps), Des Nouvelles de la Planète Mars est un film raté qu'on oubliera malheureusement bien trop vite.