Assez peu connu, mis en scène par un réalisateur souvent à côté de la plaque, avec le couple à la ville Stewart Granger (alors au sommet de sa gloire à Hollywood) et Jean Simmons, ce film a le mérite de parfaitement reproduire la période victorienne avec ses rues brumeuses, ses intérieurs rutilants et ses costumes d’époque. Visuellement, le film est, à ce titre, une incontestable réussite, et la scène du meurtre dans le brouillard un must.
Si l’intrigue n’a rien de nouveau à proposer (on pense à Hantise de George Cukor ou à Hitchcock), elle se suit avec un certain intérêt et le final est plutôt bien vu. On regrettera un rythme souvent hésitant et la difficulté à faire réellement décoller l’ensemble pour rendre compte d’une réelle tension alors que les deux personnages principaux rivalisent de perfidie.
C’est propre, bien ficelé, bien interprété (même si on a vu Stewart Granger dans des rôles lui correspondant davantage), esthétique mais cela manque d’un brin de malice pour être totalement passionnant et abouti.