Imaginé à l'origine comme un simple film de psychokiller, le script de Jeffrey Reddick sera transformé judicieusement en une sorte de cache-cache avec la mort par Glen Morgan et James Wong, transfuges de la série X-Files, et donnera lieu à quatre suites grâce à son carton surprise au box-office.
Intriguant et prometteur, le scénario de ce premier Destination finale est rétrospectivement très con. Bourré de personnages schématiques (le héros seul contre tous, la girl next door un peu dark, le beau gosse énervé, le bouffon tête à claque...) et de ficelles énormes, il est impératif de voir le film équipé d'un second degré en acier trempé, ce que comprendra heureusement sa suite bien plus fun.
Loin d'être désagréable, le film de James Wong passe comme une lettre à la Poste, série B pas prise de tête pour un sou et efficacement torchée, proposant même quelques mises à mort amusantes. Le casting de jeunes premiers qui ont aujourd'hui du mal à trouver du boulot est plutôt correct (c'est seulement maintenant d'ailleurs que je pige que Devon Sawa ne fut autre que Casper dans le film de 95), et les amateurs se régaleront de la présence furtive de Tony Todd, éternel Candyman.
Très con mais très drôle, pas crédible pour un sou mais divertissant, Destination finale premier du nom est un honnête divertissement du samedi soir, une série B roublarde mais dont le concept sera heureusement transcendé par la suite.