La mort s'emmerde, et moi aussi

Bon, que dire de la saga Final Destination… c’est de la grosse merde. Ce qui m’énerve avec cette saga, c’est que tout n’est pas à jeter. Qu’il y a toujours eu des idées ultra intéressantes qui auraient pu aboutir à des films de dingue. Le premier avait fait ça, mais s’était foiré comme j’avais rarement vu. Les producteurs ont commencé à se dire que c’était une franchise plus apte à faire des films gores, légers, sans prétention et sans aucune ambition. En gros, ils ont commencé à faire un produit pour des adolescents en quête de gore.
Je l’admets, j’ai plutôt apprécié Final Destination 4. Bien que le film soit ridiculement nanardesque, je me marre en le regardant. Avec ce cinquième volet, j’ai l’impression que les producteurs ont réitérés cette formule du film léger en 3D qui se regarde pour le gore, et pour rien d’autre. Le problème, c’est que là, ça m’a juste gonflé.
Curieusement, je m’étais attaché aux personnages de Final Destination 4. Ils m’étaient… sympathiques et ça m’avais suffi. Mais, là, les personnages, je m’en bat littéralement les couilles de savoir ce qu’il peut leur arriver. Vous savez pourquoi ? Parce que l’introduction de ce film est sûrement la pire présentation de personnage que j’ai jamais vu de ma vie !
J’essayais de comprendre qui était qui. J’essayais de comprendre les relations entre les personnages et leur point commun (c’est au bout de quinze minutes que j’ai compris qu’ils travaillaient tous dans la même entreprise). Je voyais un couple qui se séparait. Un gars qui disait à sa copine qu’elle était stagiaire, donc fallait pas trop qu’on les voit ensemble (parce qu’apparemment, c’est son supérieur). Sauf que le gars en couple avec la stagiaire se fait soumettre par son patron qui (je crois), est le grand patron de tous le monde. Et y a une belle fille qui est arrivée et qui s’est changée en pleine air (histoire qu’on voit vingt secondes sa poitrine bien mise en avant par une mise en scène 3D dégueulasse). Y avait aussi le black sympa qui avait un problème avec ses collègues dans une usine (mais j’ai rien compris). Et y avait aussi un pervers, forcément. Après tout, que serait un Final Destination sans un mec qui essaye de se taper toutes les femmes qu’il croise n’est-ce pas ?
Bref le film commence et EXPLOSION MORT GORE PLEURE !!! Ça explose dans tous les sens, y a un pont géant qui se détruit ! Et c’était plutôt impressionnant. Sans déconner cette scène d’accident, c’est sûrement la plus spectaculaire de toute la saga. Et rien que pour ça, ce film mérite un p’tit point en plus dans ma note.
Bon après, le gars a une vision, sauve une partie de ses potes, et la mort pourchasse les vivants après. Bref, le schéma scénaristique de cette saga se merde se répète pour la cinquième fois. Pas étonnant que je sois complètement saturé. Parce que c’est ça le problème de ce film, c’est qu’on a déjà tout vu. J’ai déjà vu cette mise en scène 3D dans le quatrième film. J’ai déjà vu ces retournements de situations débiles dans le deuxième (le barbecue à la fin). J’ai déjà vu la belle fille avec une grosse poitrine crever avec une grande souffrance dans le trois (les deux filles et le bronzage). Et surtout j’ai déjà vu toute cette tentative désespéré de stopper la mort dans le premier. Et le pire dans tout ça, le pire. Ils ont rappelé Mr le Blakc qui tripote des cadavres avec un large sourire en parlant de la mort (non, pas ce personnage, je déteste ce personnage). Bon au final, ce gars ne tripote aucun cadavre et en fin de compte, ses interventions sont plutôt cools (et il n’a plus ce sourire flippant). Donc au final, ça va (mais c’est pas pour autant que je vais foutre un point en plus dans ma note).
Alors oui, je dois bien avouer que le film cherche quand même une certaine singularité. Par exemple, il change un peu les règles. Cette fois-ci, pour survivre, il faut tuer quelqu’un, comme ça, on gagne le temps qui lui restait à vivre pour soi (un peu tiré par les cheveux mais j’aime bien). Le film essaye d’ailleurs de mettre ça en avant avec un personnage qui hésite à tuer (mais qui spoiler, fini par sombrer dans une folie meurtrière). Mais c’est tellement mal amené, tellement prévisible, l’acteur est tellement pas crédible, que non. Je ne mettrai pas un point en plus dans ma note pour ça.
Un truc que j’ai pas abordé dans mes précédentes critiques de cette saga, c’est que les films essayent d’avoir des connexions entre eux. Du genre, certains évènements ou des références. Mais souvent, c’était vraiment léger et vraiment pas crédible. Et là… oh mon dieu. C’était… génial. Je veux dire, (permettez-moi ce spoile), à la fin, on se rend compte que le film se passe avant le premier épisode, et que l’avion que prennent les personnages pour aller à Paris à la fin, c’est le même qui se crash au tout début du premier (et c’est pour ça qu’on revoit dans un plan les personnages du premier). Donc, par pur logique, l’avion se crash. Bien vu. Même si ça créer une putain d’incohérence avec l’histoire des nouvelles règles (et le black qui tripote des cadavres qui dit qu’il a déjà vu ce genre d’histoires), c’est vraiment une super idée. Et pis, au moins, avec cette fin, la boucle est bouclée, cette saga de merde est finie pour de bon. Donc au final, bah les cinq dernières minutes sont excellentes. Donc, un point en plus.
Bref…
Final Destination 5 n’est pas bien dans le sens où il persévère dans une formule mal exploitée qui ne cesse de s’essouffler. Il a beau essayer de rendre ça gore avec de la 3D (et du sang très rouge clair), ça reste un bon gros film merdique à souhait. Le problème, c’est qu’il aurait pu être regardable s’il nous avait épargner toutes ces tentatives de développer les personnages (ridicule), pour se laisser aller par le nanardesque assumé comme le quatrième. Au final, on a un film qui se cherche une personnalité mais qui finit par être ridiculement plat malgré une fin réussit, une scène d’accident spectaculaire et certaines bonnes idées malheureusement mal exploitées.
En gros, Finale Destination la saga… c’est d’la grosse merde et je suis bien content de l’avoir finie !