Detective Dee II : La Légende du dragon des mers par Prodigy

Faisons court mais faisons bien.

Detective Dee II est le prototype du film d'aventure estival, ou du blockbuster, ou du film de divertissement grand public, c'est comme vous voulez, qui remplit à la fois son contrat d'oeuvre "de plaisir" et de vrai film de cinéma.

Mise en boîte par un fou de ce média, dieu intégral de la mise en scène au passage, Detective Dee II est une nouvelle fois de la part de Tsui Hark une déclaration d'amour absolue au cinoche - et je ne cherche pas à faire une hyperbole prétentiarde façon journaleux ciné post-moderne : il suffit de voir comme le film DEGUEULE de tout les côtés d'idées, de trouvailles, de plans fous, de scénographies inventives, de couleurs, de mouvements, bref, de voir à quel point il nous rassasie à chaque scène, pour constater que oui, Hark a ça dans la peau.

Oh bien sûr, on reste dans la grosse prod sino-hongkongaise, avec ce ce que cela veut dire de gentils sentiments, de discours bien policé (quoi qu'on ne m'ôtera pas de l'esprit que l'idée du pouvoir qui donne à boire de la pisse à ses sujets est un commentaire politique...), et de surimpressions un peu kitch. Les persos ne sont pas bien creusés, et le charisme d'Andy Lau (absent pour des raisons de disponibilité, semble-t-il) manque cruellement au détective.

Mais dans le genre je ne prends pas mon public pour des ânes en lui offrant un spectacle jouissif et spectaculaire, ouais, l'Asie vient de marquer - encore - un nouveau point. Go Tsui.

A découvrir impérativement au cinéma, pas tant pour la 3D que j'ai trouvé personnellement un peu dégueulasse et encombrante (ça sent encore les astuces de débutants avec tous les trucs qui jaillissent de l'écran), que pour le plaisir de voir un tel spectacle sur un grand écran.