Artiste prolifique durant la première décennie de ce siècle, Christopher Smith a depuis une carrière bien plus discrète. Son dernier long-métrage, Detour, n'a malheureusement pas bénéficié de la même exposition que ses précédentes œuvres.
On pourrait considérer que sa sortie limitée est liée à une qualité amoindrie en comparaison du reste de sa filmographie. Pourtant, le résultat est dans la droite lignée de ses précédents efforts. On retrouve une structure narrative similaire composée d'une trame claire et épurée à laquelle s'ajoute constamment de nouveaux éléments permettant de densifier son matériau.
Le film est rythmé grâce à sa gestion de la temporalité. Cette dernière ajoute un dynamisme fort appréciable. Les personnages manquent certes de complexité mais s'ancrent parfaitement dans ce road-movie effréné.
En somme, Detour est un bon divertissement. On est certes loin de Triangle ou Creep mais l’œuvre a le mérite de remplir son cahier des charges et de nous surprendre par moment.