Détroit est comme tous les films traitant de sujets sensibles comme les holocaustes, le racisme, l'homophobie et autres horreurs liées à notre humanité. C'est une source sûre, lorsqu'on réalise un film comme celui-ci on est sûre de toucher le public qui choisira d'aller le voir.
La question se pose concernant l'objectivité du propos, étant donné que la lumière sur cette histoire ne sera certainement jamais établie à 100%. Néanmoins on peut partir du postulat de base qu'une telle histoire n'aurait jamais dû exister et, selon moi, cela suffit à justifier la popularisation de celle-ci.
Bref, Détroit nous met une grande claque dans la gueule et on reste sur le cul 5 bonnes minutes à la fin du film. Mais ça reste le propre de kathryn bigelow, récemment pour le moins.
Là où Détroit tire son épingle du jeu c'est dès l'intro, on nous rappel brièvement le contexte c'est clair et concis on sait où on se place. On peut aussi noter la caméra portée qui, il faut l'avouer, joue bien son rôle pour intégrer le spectateur à l'histoire. Sans compter l'interprétation de John Boyega, un époustouflant spectateur impuissant de cette scène comme toi au fond de ton siège. Il faut avouer que sans ce personnage on aurait plus de mal à se projeter dans le film au point de se sentir bloqué au milieu de tout ce merdier.
On ne peut pas dire de ce film qu'il soit bien, ni même beau. Il énonce simplement une possible réalité de ce qui a pu se passer et qui se passe encore aujourd'hui à travers le monde, ça nous rappel qu'il y a 50 ans ça n'est pas si loin.