Je me reconnais très bien dans le personnage d’Angelo, ce jeune garçon qui, loin d’être un cancre, peine à faire à ses devoirs de classe, peine à s’intéresser à l‘école et être un élève modèle (à en voir son carnet de correspondance et ses nombreux retours négatifs de la part de ses professeurs, car trop dissipé). Moi aussi, pendant des années, j’avais ce rituel immuable (et obligatoire) de faire mes devoirs avec mon père le soir et cela prenait une éternité, je ne comprenais rien et on ne se comprenait pas.
Ludovic Vieuille a filmé pendant 4 ans (du CM1 à la 5ème) ce rituel durant lequel il faisait faire les devoirs à son fils et où chaque soir, il y passait près d’une heure. Pendant des jours, des mois, des années, ce rendez-vous père/fils était rythmé par des devoirs scolaires, entre agacements et incompréhensions.
Par le biais de ce documentaire, le réalisateur a voulu montrer à quel point le système éductif français est à bout de souffle. Les plans se suivent et se ressemblent, c’est la monotonie des cours après l’école qui y est montré ici. Faut-il les maintenir ou tout simplement les arrêter comme cela est le cas dans bon nombre de pays ?
Quid des règles de grammaire et de conjugaison ? Rappelons tout de mème que le français est l’une des langues les plus complexe et alambiquée qui existe. Alors pourquoi vouloir la complexifier d’avantage avec des termes barbares et prises de tête ? (le Complément d'Objet Direct / Indirect / Second, propositions subordonnée relative, …). Pas étonnant que des enfants décrochent face à des règles aussi complexes et où rien n’est fait pour les rendre accessibles à tous.
On a l’impression de revivre avec Angelos nos pires souvenirs de devoirs de classe et on n’espère qu’une chose, ne pas être obligé un jour, de se retrouver à la place de Ludovic Vieuille, pour faire les devoir de nos propres enfants et que cela se transforme en chemin de croix…
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