Pas facile d’être catcheuse, ces femmes vont des salles miteuses aux hôtels tout aussi miteux, le tout emmené par leur manager au volant d'une caisse pourrit ça va de soit. Cet homme s'occupe de tout à l’extérieur du ring pour les deux femmes dont il gère la carrière, mais il ne fait pas que ça, car le trio n'est pas uniquement lié par le travail. Qu'est ce que tu veux dire y a enculerie? Heu...oui...c'est aussi triangle amoureux. Il faut arriver à enchainer les villes et les conditions de vies qui font partis du job, ce n'est pas tous les jours facile loin de là. Les filles craquent parfois mais elles peuvent compter l'une sur l'autre et aussi sur leur manager qui ne les laisse pas tomber, d'autant qu'il fait tout pour les emmener au plus haut afin de récompenser leur travail et d'en finir avec les petites salles. Le film n'a rien de larmoyant, s'ils ne sont pas satisfait de leurs conditions les personnages s'en plaignent mais ils ne passent pas leur temps à s’apitoyer, ils veulent avancer et ils continuent leur route quoiqu'il arrive. Les cachets ne sont pas toujours ceux annoncés et c'est une vraie galère pour trouver des matchs payés correctement. Aldrich dresse un portrait d'une tranche de l’Amérique qui avance malgré toute les difficultés, ce film est un très bon Aldrich, et pour ne rien gâcher on assiste à un combat de catch quasi en temps réel et ça n'a rien d’ennuyeux.