Ce film de 1966 est un huis clos quasiment en temps réel dans la salle d'attente de la gare d'une petite ville où sévit un tueur en série. La police patrouille autour de la gare et multiplie les contrôles: c'est ce soir que le tueur doit être attrapé. De jeunes femmes ont été tuées, à chaque fois une chaussure leur manque. Plusieurs personnes y sont réunies, attendant le train de 23h48 pour Paris. Parmi eux, tous les hommes pourraient être suspects. Il vaut surtout pour l'affrontement entre Pierre Brasseur et Michel Simon, deux grands comédiens. Mais il faut aussi noter les dialogues et le scénario de Bernard Dimey, rare au cinéma. Pour le reste, la réalisation d'Ivan Govar est sans imagination, très plate et ne suscite pas plus de suspense que ça. Le décor se limite presque intégralement à la salle d'attente et au quai de la gare, on a un peu l'impression d'une dramatique tournée pour la télé. Quant à la fin, elle n'est pas terrible. La réussite est donc mitigée. Face au peu de succès du film, Govar a mis fin à sa carrière de réalisateur, sa filmographie ne comptant au final qu'une poignée de réalisations .