Pour ceux qui chercheraient ici un film historique relatant cette période trouble que fut l’avènement du règne d’Henry VIII d’Angleterre, ils en seront pour leurs frais. Le schisme religieux, la dictature (symbolisée par l’exécution de Thomas More) et les évènements européens sont occultés au profit de la gaudriole. Entendez, les histoires de coucherie pour un monarque à la réputation de sanguin, voire sanguinaire. Passés ces raccourcis, il n’en reste pas moins que le film tienne la route. De facture classique, très « film hollywoodien », il donne dans un luxe opulent au niveau de la technique. Les costumes sont éblouissants notamment. L’intérêt du film également repose sur l’interprétation. Si Eric Bana reste banal, c’est du côté de Nathalie Portman et Scarlett Johansson qu’il faut s’attarder. Un duel au sommet pour des actrices qui donnent foi en leur interprétation assez étonnante. Et si le départ commence comme « Sissy, impératrice d’Autriche », très vite l’action, les duperies et les trahisons reprennent le pas, notre intérêt aussi. Le film n’est pas excellent, mais il possède quand même d’aimables qualités.