Ah les films de Bud Spencer / Terence Hill, les Laurel & Hardy transalpins, qu'est-ce que j'ai pu en voir en VHS, et à une époque, M6 en diffusait même au kilomètre. Le niveau est souvent inégal mais il y a quelques exceptions comme Attention les dégâts, Attention, on va s'fâcher ! ou Quand faut y aller, faut y aller... et la recette est pratiquement toujours la même : Hill et Spencer arrivent dans un patelin, ils sympathisent puis s'allient contre le caïd du coin pour accomplir une bonne action, sauver leur peau ou défendre de braves gens.
Deux super flics fait partie de leurs meilleurs films, si ce n'est le meilleur, il était destiné à conquérir le marché américain, c'est pourquoi il est tourné en anglais, dans un décor américain reconnaissable, avec un bon budget, où on appelle un vieux briscard en guise de chef (David Huddleston), et pas manqué, les 2 olibrius tabassent une pelletée de mecs suite à un quiproquo qui les fait s'enrôler dans la police de Miami. En 1985, le duo tournera une sorte de suite, les Super flics de Miami, mais la réussite est moindre, je trouve que le niveau ici est bien meilleur, plus spontané, mais il ne faut pas s'y tromper, c'est du bon gros comique un peu gras, parfois à la limite du bon goût (notamment le repas avec les 2 blondes), où le réalisateur Enzo Barboni connait bien ses 2 vedettes et sait les valoriser dans une succession de scènes drolatiques.
Le scénario est anecdotique, et d'ailleurs on s'en fout, car l'essentiel n'est pas là, mais plutôt dans l'interaction entre Hill et Spencer, et surtout dans les bagarres homériques qui sont leur carte de visite, des bagarres bien chorégraphiées qui commencent dès le début sur le port de Miami avec des dockers, puis dans le bowling, ou avec des voyous dans un fast food... Voir les baignes de Bud Spencer qui envoient valser des mecs, ou ses gros coups sur la tête, c'est peut-être concon quelque part, mais ça fait rigoler, car c'est bien le but avoué de ces films : du ciné populaire italien typique des 70's, un bon mélange action-humour, avec en plus ici, un petit air cartoonesque accentué par la petite musique des frères De Angelis.