Dario Argento et George Romero sur la même affiche, le tout adapté de Edgar Allan Poe ? La vache, voilà que je suis client ! Nous avons donc ceux histoires, réalisées chacune par l'un des deux maitres du genre. Et pourtant, au final, c'est bien inégal.
La première, réalisée par Romero, nous narre l'histoire de deux amants: la femme d'un riche mourant et son amant, en même temps le médecin du mourant et hypnotiseur. Tout en le veillant, il l'hypnotise afin que les deux amants bénéficient de l'héritage au moment de sa mort, qui arrive trop vite alors qu'il est encore sous hypnose. Et voilà qu'une voix sort des profondeurs du cadavre. Une histoire classique de deux amants criminels, la vie après la mort... Le premier thème est classique, le second typique du cinéma de Romero. Ça fonctionne assez bien. Le format, la manière d’insuffler le suspense et le côté morbide donne un coté Creepshow où les contes de la crypte très sympa pour les nostalgiques de ce genre. Malheureusement ça a ses défauts. Le film n'atteins jamais des sommets et se trouve être assez avare en horreur, même si le suspense est bien là.
Ensuite le second, réalisé par Argento, avec Harvey Keitel. Et là, c'est globalement la déception. Harvey joue un photographe journalistique habitué des scènes de crimes, Roderick Usher. Un jour, sa compagne adopte un chat noir. Celui ci le tue et prend des clichés morbides. Mais le chat semble revenir indéfiniment au fur et à mesure que Usher est gagné par la folie. Alors où est le problème ? Ayant lu la nouvelle, je comptais avant tout sur Argento pour me surprendre par sa manière très personnelle de filmer, entre autre avec son jeu sur les lumières, l'ambiance. Malheureusement, à part un côté assez gore emprunté de ses Giallo, on ne retrouve pas du tout la patte du maitre. On se retrouve devant un film en fait assez quelconque. Pas mauvais, mais on attendait bien plus de Argento.
Petite aparté pour mentionner le travail encore parfait de Tom Savini sur le maquillage et effets spéciaux.
Un film sympathique, mais qui n'atteins pas les sommets dont sont capables les deux réalisateurs.

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le 11 nov. 2015

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