Une perle du cinéma impressionniste au 8ème degré
D'une nullité sans bornes, avec une brochette de figurants qui n'essayent même pas de jouer, des effets spéciaux pitoyables et un art du montage qui ferait passer Uwe Boll pour le nouveau Hitchcock, Il était une fois le diable est aussi maladroitement gore et accumule les effets sanglants à base de grosses giclées ou de kilos de porc haché.
[Spoiler]
Un monstrueux tueur SS au visage blafard et bouffi poursuit un candide campeur sautillant et le massacre à coups de couteau, avec un loong gros plan sur le sang s'échappant sans aucun naturel de la plaie en latex, le tout sur les notes tonitruantes d'une Toccata et Fugue à l'orgue bien pompière.
Un bateau de pirate s'échoue sur une côte française et libère une momie qui essaye de violer une blonde en ciret jaune, avec l'aide du zombi nazi et d'une sorcière.
Alerté par un hennissement, un vieux type sort en pleine nuit avec son fusil pour abattre "Un ch'val du diable !" et va gaspiller 164 balles en tirant au hasard dans toutes les directions avec un montage épique alternant fébrilement entre plans diurnes et nocturnes, tandis que le cheval galope impunément autour de lui.
Une femme possédée par une force mystérieuse se fait violemment percuter par derrière par un chat démoniaque karatéka aux yeux flamboyants. Elle se fait avaler par la pelouse.
Ce n'est qu'un aperçu de ce que Devil Story a à offrir, et si ça vous semble décousu, sachez que ce n'est rien à côté du film dans son ensemble qui se paye aussi un rythme suffisamment assommant pour vous donner l'impression que la grosse heure que vous venez de perdre en a duré trois.
Voir aussi l'excellente synthèse scénaristique de Nanarland :
http://www.nanarland.com/Chroniques/Main.php?id_film=devilstory