Devilman
3.3
Devilman

Film de Hiroyuki Nasu (2004)

La Puérile Autodestruction de la Société des Démons.

Résumé : Depuis l'enfance Akira est protégé par son ami Ryô, les parents d'Akira sont morts et c'est la famille Makimura qui l'a recueilli, mais il est amoureux de la fille, la belle Miki. Lorsque le père de Ryô ouvre une porte vers l'enfer en Antarctique, les démons libérés fusionnent avec les humains. Le nombre augmente comme une infection et Ryô invite Akira à venir pour l’enterrement, mais Akira possédé par le puissant Amon devient Devilman. L'hystérie humaine envers les démons déclenche une guerre, Devilman essaie de survivre en découvrant que son pire ennemi n'est autre que Ryô qui est devenu le plus puissant des démons.

Histoire : Œuvre japonaise tirée du manga crée en 1972 par Go Nagai bien connu en France pour Goldorak, mais c'est en 2004 que sort le film en mélangeant vrais acteurs, réalité et images de synthèse. Le film débarque 3 ans plus tard en France directement en vidéo. Go Nagai fait 2 apparitions pendant la scène de l'église, car le sujet des démons est de faire une critique des humains, une œuvre qui sonde la société humaine. Les 2 acteurs qui n'ont jamais tourné sont choisis parce qu'ils sont les vedettes d'un célèbre boy-band au Japon. Le réalisateur décède quelques mois après la sortie, réalisé avec un budget de 5,2mY, il ne rapporte que 4,1mY, puisqu'il sort seulement au Japon, et il obtient un prix pour les effets.

Avis : Un film qui s’impose avec un sombre sujet dans un thème pour adultes, interdit aux moins de 12 ans, parce que c'est un film affreusement glauque. Le mythe est difficile à porter à l'écran, mais c'est le choix d'une fiction privilégiée par rapport aux magnifiques actions en images de synthèse, qui forme un décalage maladroit des scènes, c'est difficile de se prononcer tant le film est gâché, par un mauvais choix de la mise en images.

Critique : Les logos éditeurs avec une courte introduction sur les 2 personnages principaux enfants situent le contexte, puis le titre animé et le générique avec une voix off. On retrouve les personnages des années plus tard, pour démarrer les notions d'amitié en famille, avec un 3ème personnage. L'intrigue avance en ramenant la violence qui accélère les événements pour parvenir au cœur du sujet des démons, malgré le médiocre doublage des dialogues. Une ambiance simpliste, laisse surgir les images de synthèse avec une puissante transformation qui permet de découvrir Devilman. L'histoire évolue avec des petites scènes rapides depuis le début, en effectuant un changement radical à l'arrivée d'un nouveau démon pour un combat magnifique aux effets sublimes qui mélangent 3D et images réelles.

Le récit monte en puissance dans des détails intéressants avec un meilleur rythme que pendant la longue mise en route. Devilman est superbe tandis que l'action se recentre sur un nouveau combat de démons aux effets toujours incroyables, malgré les mauvais dialogues puérils, qui gâchent l'ensemble. L'action rebondit de manière délirante car c'est l'invasion, alors que l'amitié du départ change avec des éléments qui partent dans tous les sens, malgré un sujet original. Les créatures plus présentes continuent les effets magnifiques pour ajouter de la violence au rythme dynamique en créant une sorte de confusion gênante. Les événements progressent sur la scène de l'église dans un moment d'émotion, qui ramène le prince des ténèbres durant une tuerie sanglante.

La structure décousue et instable mélange l'histoire à des scènes édulcorées aux limites de la niaiserie, pour transformer l'action de la vaste histoire en perdant toute sa crédibilité. Le rythme étiré traîne a apporté une cohérence en traînant de manière implacable dans une réalisation sinistre, alors qu'au contraire, chaque apparition de créatures est excellente malgré leur rareté, qui préfère mettre en valeur des éléments répétitifs. Une partie supérieure techniquement vient s'approcher du dénouement avec un rythme plus linéaire et une atmosphère agréable, car ce n'est qu'après 1 heure 40 de pas grand-chose, qu'un combat ultime opposera les 2 puissants démons, en faisant regretter que le film n'eût pas été entièrement comme la puissante séquence finale.

> https://youtu.be/KBtLyOPYlf8

Ma 1ère critique du film écrite en 2017 > D'après l’œuvre culte de Nagai, réalisé par Nasu en numérique sphérique avec un petit budget, c'est un échec dédié vidéo et 1 prix effets. Devilman commence par l'amitié de 3 personnages dans une réalisation agréable bien que les dialogues niais gâchent l'ensemble. L'enchaînement des détails lance une intrigue démoniaque avec des combats magnifiques qui mélangent l'image de synthèse au réel. Le rythme dynamique est excessif et vient créer une confusion gênante dans une histoire édulcorée, en ayant comme effet de décrédibiliser son univers. Après pas grand-chose, les événements déclenchent une superbe confrontation finale, lors du dénouement qui fait regretter que le film n'eût pas été construit avec cette qualité, car les effets sont fantastiques, pour cette œuvre adulte que les nombreux défauts rendent ridicule.

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le 8 févr. 2023

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