Ce film constitue pour moi un affreux malentendu : j'étais convaincu de l'avoir vu car j'en avais tellement entendu parler ! Et puis, un soir de désert qualitatif sur la TNT, (hélas, ils sont si nombreux!) je me suis dit pourquoi ne pas le revoir ? Un choix par défaut !
Et divine surprise, ce fut une découverte ! Dans cet été caniculaire, un vent de fraîcheur comme des glaçons dans ce diabolo-menthe si bien nommé ! Un peu plus qu'une surprise, et un peu moins tout de même qu'une révélation !
Diane Kurys pour sa première réalisation a réussi là un coup de maître ! D'autant que le scénario est également d'elle et que c'est un zeste autobiographique... Quant au côté historique, je ne me souviens guère'avoir vu les jeunes filles accoutrées à l'époque de ces affreux tabliers couleur "caca d'oie" ! Propres au lycée Jules Ferry ?
Par contre, jeune garçon un peu timide devant ces drôles de bipèdes à jupes qui jouaient à la poupée, je me souviens avoir suivi le conseil de mes copains et allé plutôt voir du côté de la sortie d'écoles privées de filles plutôt que publiques ! Leur éducation plus austère, plus rigide, faisait qu'elles étaient plus faciles à "faire chavirer" que les autres plus aguerries à la vie. Le goût du fruit défendu précoce !
C'est toute cette ambiance que Diane Kurys, touchée par la grâce, arrive si bien à dépeindre. Ambiance qui fera peut-être sourire d'une manière condescendante de nos jours, mais si agréable à vivre ! La découverte était un fruit si délicieux à goûter que toute expérience valait d'être vécue face au "ficelé/ emballé prêt à consommer" que nous livre désormais Internet...
Dans ce film, tout est réussi : le titre, son affiche, l'histoire, la musique et le casting dont personne ne sait qui l'a piloté mais quelle cascade de bons comédiens ! Et quel plaisir de les reconnaître et les deviner, alors si jeunes !
Et cette histoire marque aussi une révélation parmi tous ces excellents artistes : la toute jeune Eléonore Klarwein qui surpasse tout le monde avec son petit air boudeur, et sa fossette adorable sous la lèvre inférieure... Hélas, elle n'aura vécu sur le plan cinématographique que ce que connaissent les roses : le temps d'un été ! Et assez pudique, elle avait mal vécu d'apparaître "topless" dans une baignoire avec sa soeur.
Le succès de ce film avait surpris tout le monde et avait à la stupéfaction générale, atteint trois millions de spectateurs en salles françaises ! Un succès mérité...
Arte le 15.08.2018- Gulli le 22.09.2023-

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le 20 sept. 2023

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