Diamant Brut en trois mots
Esthétique
Écorché
Vague
Pendant la séance, Fish Tank m’est venu à l’esprit : une jeune fille qui rêve d’échapper à son quotidien en participant à un casting de danse. Mais dans Diamant Brut, on quitte le cinéma social à la Ken Loach pour le sublimer. La réalisatrice nous offre des moments oniriques qui contrastent avec la réalité crue du monde de Liane, la protagoniste, qui se rêve influenceuse, mais vole pour s’offrir quelques paillettes.
Une bonne idée du film est de montrer qu’au-delà de l’apparence, il y a des heures de travail et de souffrance. Les plans réguliers sur les pieds meurtris de Liane, qui arpente le bitume entre vols à l’étalage et soirées alcoolisées entre copines, illustrent bien cette réalité.
Cependant, le film s’égare en nous proposant une multitude d’arcs narratifs : relation familiale complexe, amitiés compliquées, amour naissant, et on ajoute à cela un peu de danse, un peu de revente à la sauvette, un peu de chirurgie esthétique.
Puis, il y a cette scène de danse privée, qui aurait pu faire chavirer le film vers une réalité sombre, mais qui, au final, ne reste qu’un simple moment de passage.
Les messages reçus par Liane sur les réseaux sociaux viennent s’ajouter à des plans esthétiques pompeux. Malgré la violence de certains écrits, on ne sait jamais vraiment comment ils sont perçus ou ressentis par la protagoniste.
Diamant Brut reste un film avec du potentiel, mais qui mérite encore d’être taillé pour mieux briller.