Contrairement aux diamants qu'il nous montre, le film d'Athur Harari est loin d'être parfait. On y décèle des maladresses propres aux "premiers" films : direction d'acteurs approximative, mouvements de caméra télescopés et tournures du scénario quelque peu forcées.
Mais, Diamant noir brille de nombreux autres éclats qui en font un film à voir assurément.
Le sujet d'abord, qui nous plonge dans l'univers peu familier du commerce diamantaire. L'histoire ensuite qui mêle vengeance familiale, thriller psychologique et film de braquage et qui s’appuie sur des personnages bien construits. La mise en scène enfin qui réussit à agencer tout cela avec un certain brio.
Mais justement, on pourrait reprocher au réalisateur ne n'avoir su choisir entre ces différents genres. Diamant noir souffre en effet à mes yeux d'une trop grande richesse (trop de thèmes, trop de scènes inutiles, trop de complexité chez les personnages) comme si Harari avait au final donné trop d'angles à une histoire magnifique mais qui aurait en fait gagné à davantage de sobriété.
Comme un diamant donc mais imparfaitement taillé.
Personnages/interprétation : 6/10
Scénario/histoire : 6/10
Mise en scène/réalisation : 8/10
7/10