Fernando di Leo signe une sorte de remake de son film le plus célèbre, "Milano Calibro 9". Notre héros sort de prison après un vol qui a mal tourné, et est continuellement harcelé par un voyou à la solde du boss local, et par la police. Sauf qu'ici ce n'est pas la pègre qui exige de l'argent de notre héros, mais celui-ci qui exige que le boss lui rembourse une dette.
Avec en prime Barbara Bouchet dans un rôle similaire à "Milano Calibro 9". Il se murmure même que le titre de travail de "Diamanti sporchi di sangue" n'était autre que "Roma Calibro 9" !
Le film souffre clairement de la comparaison avec son prédécesseur. La variante scénaristique n'apportant pas grand chose, et elle a du mal à faire tenir un récit palpitant. Beaucoup d'allers-retours un peu stérile, pour une révélation et un dénouement finalement simples. D'autant plus que j'ai trouvé l'image et la photographie un peu fades, ne cherchant pas forcément à mettre en valeur les quelques séquences plus fortes (bastons, exécutions...).
Néanmoins, face à Martin Balsam grimé en mafieux italien (!), le film est porté par Claudio Cassinelli, qui injecte un aspect dramatique bienvenu. Là où Gastone Moschin était plutôt cynique.
Ce qui s'accorde avec l'ambiance du film. Si on est dans un poliziottesco relativement amer, on est quand même loin du pessimisme ou du nihilisme de la trilogie du milieu de Fernando di Leo. Avec même une réflexion sans cynisme sur l'amitié et l'honneur, jusqu'à un final (un peu) optimiste.