Die Hard 4 : Retour en enfer par batman1985
John McClane est de retour! Enfin! Une dizaine d'années après le dernier opus, le flic le plus malchanceux du monde reprend du service. Cependant, on pouvait avoir quelques réserves quand à ce retour. Bruce Willis vieillit et de plus, c'est Len Wiseman qui réalise le tout. Il avait mis en scène Underworld qui est loin d'être une réussite et enfin, on pouvait se demander s'il parviendrait à retranscrire l'esprit qui avait donné tant de succès aux Die Hard.
Premièrement, les craintes s'estompent assez vite. Si Wiseman n'a pas le talent d'un McTiernan, il parvient néanmoins à s'en sortir. Certes, il subsite des défauts dans la réalisation et dans le montage. Ainsi, si on prend une des scènes du début, la fusillade dans l'appartement du jeune hacker, on constate qu'un des passages est monté assez grossièrement, au point même qu'on perd, ne fût-ce qu'un instant, le fil de l'action.
Du côté du scénario, il y a également du pour et du contre. Commençons par le bon. C'est assez surprenant de constater qu'il existe ici, dans Die Hard 4, une véritable critique du système politique américain, qui à force de voir le mal partour en arrive à prendre des mesure trop radicales. Ainsi, on trouve ici une alerte à l'anthrax, qui nécessite l'évacuation de tout le bâtiment du FBI. Le plus drôle vient aussi du fait qu'à force de voir que le mal est partout, on en oublie qu'il peut aussi se trouver chez nous. Ainsi, l'ennemi dans ce quatrième opus n'est pas originaire d'Allemagne mais bien des Etats-Unis. Un américain bien de chez eux, avec un ancien boulot renommé jusqu'à ce que certaines personnes du gouvernement fasse en sorte que ce monsieur ne devienne qu'un moins que rien. Inutile de vous dire qu'il veut sa vengeance. Enfin, on constatera que le scénario nous plonge dans le monde des hackers, utilisant des termes techniques et on se sent parfois comme McClane: totalement perdu. D'ailleurs cette opposition entre hackers au courant de toutes les nouvelles technologies et de toutes les astuces pour pirater des systèmes et McClane est assez drôle. Mais comme cité plus haut, l'oeuvre contient aussi des défauts. Ainsi, il s'en faut de peu pour que l'esprit Die Hard ne disparaisse. Ainsi, on doit avouer que l'avion de chasse pour neutraliser un camion, ça fait beaucoup. Surtout que l'appareil est finalement abattu par un McClane toujours en forme. Le genre de scènes qui ne collent pas vraiment avec le reste du récit.
Et heureusement d'ailleurs qu'il est en forme. Tout ça grâce à un Bruce Willis, qui si lui devient de plus en plus vieux, son personnage semble quant à lui immortel. Les ravages du temps ne semblent pas avoir d'effet sur lui. D'ailleurs, Bruce Willis donne le meilleur de lui-même, au point que le personnage qui l'accompagne tout le temps, interprété par Justin Long, est complètement effacé. Seul d'ailleurs Tymothy Oliphant (Deadwood) parvient à faire le poids dans un rôle de méchant qui lui convient parfaitement. Enfin, le film contient aussi des actrices de charme. Maggie Q et Mary Elizabeth Winstead laissent essentiellement un excellent souvenir bien plus pour leur joli minois que pour leur talent face caméra (quoique, la seconde est un peu meilleure). Mais l'esprit Die Hard est surtout sauvé grâce à un Bruce Willis, toujours aussi excellent, ayant le don pour lâcher des vannes pourries ou bonnes au moment opportun, parvenant à s'en sortir quelque soit les situations, et on en passe et des meilleurs. Et c'est au fond là tout le principal.