Bientôt 400 critiques et aucune sur Bruce Willis. Réparons l’injustice. Bruce, c’est un bon copain. Une affection objectivement à sens unique, mais n’est-ce point la règle du jeu avec les artistes ? J’ai peu de souvenirs de Clair de lune, la série télé qui l’a sorti de l’anonymat, mais je crois avoir vu tous ses films, souvent à plusieurs reprises. Bruce est le plus jeune des trois costaux ricains. Stallone doit à sa paupière lourde un faux air romantique, presque larmoyant. Que se soit par sa musculature ou par sa carrière politique, Schwarzenegger est un surhomme. Bruce est un dur à cuir qui s’épanouit dans le rôle d’un simple flic, honnête et bon père de famille.


Son grand rôle est celui de l’inspecteur John McClane de Die Hard. La trame est invariable, le petit flic va se trouver confronté à une prise d’otages menée par une horde de professionnels surarmés aux ordres d’un impitoyable génie du crime qui a tout prévu, sauf Bruce. McLane, c’est le méga et improbable grain de sable.


McClane, c’est l’anti prise de tête, il n’a pas de plan. Il interpelle le boss adverse, lui annonçant la couleur : il arrive, butera tous les méchants avant de lui faire la peau. Il en rigole, le McClane : « Yippie-Kai Yeah MotherFucker »


McClane, c’est un dur. Un solide. Un indestructible. Qu’il chute de l’escalier, de l’ascenseur, du gratte-ciel ou d’un avion, il se relève, grimace, boite sur trois pas, puis enchaine. Seule concession au réalisme, il collectionne les estafilades sur le corps et finira en haillons. Un gars simple, le Bruce.


Alors que Jame Bond s’assagit avec les années, McClane emprunte la voix opposée. Il incarne un Bond privé de gadgets, équipé de sa seule arme de service et d’un antique téléphone portable. Méfiez-vous des objets du quotidien, extincteur, manivelle, pile d’assiettes, qui se muent, dans ses mains, en armes létales. Les scénaristes sacrifient au plaisir de la surenchère. Le premier opus voyait les méchants capturer un gratte-ciel, un aéroport pour le second, une ville pour le troisième, la Côte est des USA pour le suivant !


McClane ne craint rien ni personne. Il abat un hélicoptère de combat à l’aide d’un véhicule de police. Mieux, il détruit un ultramoderne chasseur F-35, d’un revers de semi-remorque. Absurde… À peine. C’est Bruce. Un bon copain. Un gars tout simple.

Step de Boisse

Écrit par

Critique lue 977 fois

40
13

D'autres avis sur Die Hard 4 : Retour en enfer

Die Hard 4 : Retour en enfer
B_Jérémy
9

McClane de retour en enfer, hors de question que je boude mon plaisir !

Punaise... Respire. Je respire ! Mais... Mais... Je... Je... Ça sert à rien, je ne fais que trembler ! C'est l'adrénaline. Tu as peur c'est tout, ça va passer. Eh ben ouais, j'ai peur...

le 3 sept. 2022

44 j'aime

38

Die Hard 4 : Retour en enfer
SBoisse
7

Un bon gars

Bientôt 400 critiques et aucune sur Bruce Willis. Réparons l’injustice. Bruce, c’est un bon copain. Une affection objectivement à sens unique, mais n’est-ce point la règle du jeu avec les artistes ...

le 14 juin 2018

40 j'aime

13

Die Hard 4 : Retour en enfer
Docteur_Jivago
7

Back in black

Douze ans que John McClane n’avait plus sorti son flingue, la dernière fois c’était sous la caméra de John McTiernan et il faisait face à un machiavélique personnage qui plaçait des bombes dans des...

le 1 sept. 2014

39 j'aime

22

Du même critique

Gran Torino
SBoisse
10

Ma vie avec Clint

Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...

le 14 oct. 2016

127 j'aime

31

Mon voisin Totoro
SBoisse
10

Ame d’enfant et gros câlins

Je dois à Hayao Miyazaki mon passage à l’âge adulte. Il était temps, j’avais 35 ans. Ne vous méprenez pas, j’étais marié, père de famille et autonome financièrement. Seulement, ma vision du monde...

le 20 nov. 2017

123 j'aime

12