Comme beaucoup d'enfants, j'ai une histoire unique avec les films portés par le duo Terence Hill et Bud Spencer. Perso, c'est mon père, quand j'étais petit, qui me les montrait à moi et à mon frère dans sa salle les samedis soirs sur cassette vidéo à partir des enregistrements qu'il avait fait sur chaîne La 5.
En grandissant, parfois nos goûts changent et ce qui nous amusait petit, nous amuse plus. Et pourtant, une bonne partie des films avec Terence Hill et Bud Spencer (en duo) fonctionnent toujours sur moi. Fin 2017 - début 2018 à l'occasion des fêtes de fin d'années, alors que j'avais 26 ans et demi, j'ai redécouvert tous leurs films en commun.
J'ai commencé logiquement par ce film.
Terence Hill et Bud Spencer s’étaient déjà croisés sur le tournage du film « Attila » huit ans plus tôt, mais dans lesquels ils n’avaient qu’un petit rôle.
« Dieu pardonne, moi pas ! » devait être leur première et unique association.
Guiseppe Colizzi démarre très fort. Ce film est un western vraiment pur et dur, très peu d’éléments comiques, c’est très sombre (les plans du tout début sur des personnes mortes, tués dans un train, glaçant), et le film qui dure près de deux heures, prends son temps, et Bud Spencer finalement y joue un rôle minime comparé à celui de Terence Hill et ils n’ont que très peu de scènes communes mais à chaque fois, entre eux, on sent quelque chose de spécial, un courant unique.
Après leur première scène, le film se permet un flash-back d’au moins un quart d’heure, très sombre là aussi, élégiaque pourrait-on dire, qui nous permet de comprendre mieux l’histoire de Cat (Terence Hill). Du feu, du sang, très peu de violence physique, surtout psychologique.
Pour les fans du duo comme moi, ce premier opus commun ne ressemble pas à leur signature...