Critique initialement publiée sur le site le con, le culte et les écrans


Si Michel Ocelot a réussi un tour de force magistral avec le premier Kirikou, il est indéniable que depuis Azur et Asmar rien de bien folichon n'est sorti de son esprit pourtant toujours vif.
Dilili à Paris, nouveau film de ce brave Michel donc, est en apparence ni plus ni moins que kirikou dans le Paris de la fin du 19e siècle. Dilili est petite, vive, humaniste en diable et est surtout une fillette noire à une époque où le sexisme latent et le racisme assumé ont la part belle (alors qu'aujourd'hui tout à changé fort heureusement...).
Construit comme une enquête autour d'une histoire d'enlèvement de fillettes, le film est une ode à la différence, aux femmes et à Paris.
La différence est tout d'abord sur toutes les bouches des personnages quand ils voient cette "noiraude" dans leur blanc pays et le conflit aussi inégale que palpable lorsque la pauvre enfant essaye de convaincre de sa légitimité à être là.
Les femmes sont elles aussi à l'honneur avec pléthore d'héroïnes modernes (Marie Curry, Sarah Bernhardt...) qui vont guider Dilili dans son enquête.
Enfin, Paris est au centre de tout, avec ses rues, ses lieux mythiques, sa tour Eiffel, sa Seine et ses hauteurs.


Esthétiquement surprenant, le long-métrage utilise des images réelles de notre capitale sur lesquelles les personnages sont dessinés et animés.
On pourra certes ronchonner devant le peu d'audace narrative d'Ocelot qui fait la même chose depuis 20 ans, quelques animations un peu de la traîne ou encore des quelques clichés insupportables qui émaillent le film, mais cela serait passer devant le road trip le plus choupinou de l'année.


Rythmé, drôle, touchant et humaniste , Dilili est assurément un grand film, pas le plus surprenant de tous peut être, mais un des plus critiques sur le monde d'aujourd'hui sûrement.
Un délicieux bonbon en guimauve qui n'hésite pas à s'acidifier devant le contexte surréaliste de notre époque.


Enfin, Paris est notre capitale sur laquelle les personnages sont dessinés et animés.


On pourra certes ronchonner devant le peu d'audace narrative d'Ocelot qui fait la même chose depuis 20 ans, quelques animations un peu de la traîne ou encore des critique sur le monde d'aujourd'hui sûrement.


Un délicieux bonbon en guimauve qui n'hésite pas à s'acidifier devant le contexte surréaliste de notre époque.

AdrienGarraud
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le 17 oct. 2018

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Adrien Garraud

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