#Bringbackourgirls
Dilili à Paris, le masqué, il a failli boycotter. Car Michel Ocelot, c'est loin d'être son copain, surtout après un Kirikou en exploitation triple, qui, malgré lui, charriait les pires images d'un...
le 13 oct. 2018
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Doux après midi du mois d'octobre, une amie me propose un petit ciné, et pas des moindres : le nouveau film d'animation de Michel Ocelot, dont j'ignorais l'existence (du film n'est-ce pas) . Y a-t-il eu une promo ? Des.. Affiches ? On dirait qu'il est sorti dans le secret. La bande annonce me surprend mais j'ai le sentiment que je vais passer un bon moment.
Je me demande si je vais me faire à ce style 3D un peu flat sur des décors photo réalistes, il se trouve que c'est plutôt chouette, au final.
Parlons à présent du film en lui même. Enfin du scénario. Michel Ocelot sort du conte, du rêve, pour tenter de faire visiter au spectateur le Paris de la belle époque.. Mais la mayonnaise ne prend pas, car en réalité une énorme partie du film ne consiste qu'en de petite scènes pas vraiment utiles, prétextes pour créer des genres de "cameos" avec des personnalités de l'époque. Rien n'a d'incidence sur les personnages. Par exemple, Aurel, un des personnages principaux, se fait mordre par un chien enragé. Je me suis dit : ça va être un élément important pour la suite du film. Que nenni ! Tranquille, on va voir notre poto Pasteur, il nous fait une petite piquouze et tout va bien mon frère. Les 3/4 du film ne SERVENT à RIEN.
Après une succession de scènes décousues pour faire découvrir aux gosses un nombre incalculables de personnalités (toujours sur ce ton naïf, ils sont tous gentils et serviables n'est-ce pas, à part Degas, qui "peint des ballerines et aime être désagréable"), nous rencontrons les mâles-maîtres dont on parle depuis le début... Nous entrons dans le repère (grâce au personnage qui est méchant et raciste mais qui devient gentil). Avec mon amie, nous nous regardions avec de grands yeux écarquillés : le changement de ton a été pour le moins brutal. C'est dark !.. mais ça n' enfonce hélas que des portes ouvertes. Discours sur le féminisme (l'éducation et... Pourrions nous voir une métaphore de la burka?), je ne vois pas l'utilité de ce film, ni son intérêt, ni... À qui il s'adresse, au final.
J'ai par contre apprécié le personnage de Dilili qui se comporte comme une petite femme, dans sa posture, sa façon de parler.. Mais qui reste une enfant malgré tout.
Kirikou, c'était la métaphore d'une femme qui vit dans la haine
et le mépris des hommes après un viol collectif. Une femme brisée. Ocelot a toujours eu un côté ouvertement féministe, mais malheureusement dans Dilili ça semblait moins sincère que dans Kirikou. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé.. J'en suis un peu triste. Voilà
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le 16 oct. 2018
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