Réalisé par John Milius et sorti en 1973, Dillinger nous plonge en pleine dépression durant les années 30 aux Etats Unis.
Un film qui ravira les amateurs de gunfights intenses mais beaucoup moins ceux qui cherchent une oeuvre suffisamment informative sur la vie du célèbre gangster, cependant le déroulement est assez fidèle.
Des paysages de campagne où les champs s’étendent à perte de vue aux espaces plus confinés des villes, la poudre, la sueur et le sang en sont les dominantes. En effet le film jouit d'un rythme endiablé, les fusillades sont nombreuses et fiévreuses, l'hémoglobine succède aux épaisses fumées blanches. Millius met vraiment l'accent sur cet aspect du film car ici le côté romancé est très discret, pour nos protagonistes aucune volonté de mener une vie rangée, les temps sont durs, le confort se vole, pour Dillinger et sa bande c'est très bien ainsi.
Malheureusement,cette allure effrénée, jusque dans l'ajout de stock shots au niveau du montage (ce qui renforce encore la dynamique de l'ensemble) est au détriment d'un scénario réellement consistant, de personnages très travaillés. On s'attarde pas trop non plus sur le contexte social de l'époque. C'est vraiment le jeu du chat et de la souris entre le FBI et le bandit qui est mis en avant afin d'amener l'action et le film est assurément une réussite en ce qui concerne cette dernière, aucunes longueurs, juste ce qu'il faut d'accalmie.
En résulte un résumé névrosé des derniers jours de John Herbert Dillinger