Voici le troisième long-métrage de Mika Ninagawa, photographe de formation qui a fait ses premières armes dans la mode, la pub et la réalisation de peuclis. Vous n'avez jamais entendu parler d'elle ? Moi non plus !
Apparemment, elle aime adapter des œuvres littéraires sur grand écran car Diner est l'adaptation du roman éponyme de Yumeaki Hirayama (heureusement qu'un site comme Asiawiki existe !). Là non plus, ne cherchez pas à savoir plus et à connaître.
Il suffit de voir l'univers visuel de la photographe pour trouver une origine à sa ses décors colorés : ce film est beau à voir. La bande son est tout aussi électrique et colle parfaitement à la narration (en plus d'être plutôt agréable).
À partir de là, deux possibilités. Soit on lâche prise par rapport à un scénario déjanté et aussi wtf que le Japon puisse l'être pour nous. Soit au contraire, on fait une réaction de rejet à ces éléments qui peut aller jusqu'au meurtre par ennui.
Pour ma part, même ô combien caricaturaux, les personnages qui se croisent dans ce restaurant m'ont plu. Que ça soit leur dégaine de cosplayeur tout droit sorti de la Japan ou bien même la façon dont leur nom apparaît à l'écran. Le syndicat du crime et la cuisine s'accommodent bien, c'est une certitude depuis que j'ai vu l'excellent Mr. Long de Sabu.
De Diner, n'attendez pas autre chose que des néons, une histoire à se tirer plusieurs balles dans la tête et quelques gags plus ou moins bien ficelés.
Ne faîtes pas la même erreur que moi : mangez avec la projection, sinon vous allez le regretter !