Max, ta nouvelle crise d'ado te rend détestable. Une suite moyenne avec pas mal de problèmes.

Alors, de ce que j'ai pu voir, ce long-métrage a des fans mais il a pas mal divisé. La majorité des fans du premier opus n'avaient pas beaucoup apprécié ce deuxième opus et j'ai toujours voulu savoir pourquoi en le regardant. Aussi, les suites Disney n'ont jamais eu une grande réputation (ce qui se comprend, la majorité d'entre elles ne sont pas terrible). Mais bon, comme j'aime le risque, j'ai quand même voulu essayer de le regarder. Ce n'est pas un très mauvais long-métrage mais il est vrai que cette suite est loin du niveau du premier opus.

+ Positif

Personnages: Dingo (Gérard Rinaldi) est un père attentionné qui regrette que son fils s'en aille, il le voit encore comme un petit garçon qu'il n'a pas envie de quitter, on peut le comprendre quand on se met à sa place. De plus, c'est un personnage très attachant à suivre tout en restant le Dingo maladroit qu'on connaît, je l'apprécie beaucoup dans ce long-métrage.
Mademoiselle Marpole (Françoise Cadol) est une bibliothécaire qui est à fond dans les années 70. C'est une femme attachante qui fait de son mieux pour soutenir Dingo à sa façon. Elle n'a pas un rôle très important mais elle sait aider Dingo quand c'est nécessaire.
Pat Hibulaire (Alain Dorval) est un personnage secondaire qui n'est là que pour expliquer sa vision des choses et de la vie mais il est intéressant dans ses différences avec Dingo. Il est beaucoup plus discret que dans le premier opus, mais il reste un personnage qui sait aider Dingo quand il le faut.
P.J. (Alexis Tomassian) est un adolescent et ami de Max qui s'apprête aussi à rentrer à l'université, c'est le meilleur ami de Max et il est toujours là pour lui quand il a besoin de soutien. Après, on a toujours sa différence d'éducation avec Max qui le rend un peu plus attachant mais rien de plus.

Histoire: Max part pour l'université avec ses amis, Dingo ressent un grand vide qui lui fait perdre son travail. Pour retrouver du travail, il doit se rendre à l'université de Max afin d'obtenir un diplôme, ce qui n'enchante pas du tout Max qui est déjà occupé à s'entraîner pour gagner les jeux de l'extrême mais qui n'y arrive plus à cause de son père. C'est une histoire intéressante à suivre.

Éducations: Une chose qui a été reprise du premier opus et qui marche très bien, c'est le fait que Dingo et Pat ait tous les deux une éducation, et donc, des fils différents. Sur ce point, je suis content de voir que P.J. et Max soient meilleurs amis malgré qu'ils soient aussi différents à cause de l'éducation qu'ils ont eu.

VF: Déjà, je dis bravo au long-métrage pour avoir réussi à récupérer toutes les voix des personnages qu'on connaît déjà (excepté Emmanuel Garijo pour Bobby, snif...) mais je trouve que les nouvelles voix collent très bien aux nouveaux personnages également. Bref, la VF est de bonne qualité et ça se voit.

Animation: Alors là, j'avoue que l'animation est clairement mieux travaillée que dans le premier opus. Les couleurs sont plus nettes et les mouvements des personnages sont encore plus fluides tout en nous offrant de très beaux dessins. Bref, l'animation est très réussie dans ce long-métrage.

Mise en scène: Je la trouve convaincante dans la majorité des plans. En effet, la mise en scène arrive à renforcer pas mal de situations qui ont lieu dans ce long-métrage. Elle arrive aussi à raconter certaines choses sur certains personnages. Bref, ça reste de la mise en scène qui marche.

Symbolisme: Il y en a peu mais il y en a et il fonctionne très bien. Par exemple, on a ce que représente le doudou de Max pour Dingo ou même le trophée des grands jeux de l'extrême en fonction de qui l'a. Bref, le symbolisme est peu présent mais il est là et il fonctionne très bien.

Introduction: Le long-métrage démarre par Dingo et Max qui font une petite fête avec Pat, P.J. et Bobby pour fêter leur départ à l'université. C'est une bonne introduction qui nous permet de comprendre comment se sent Dingo et comment va se passer la suite de l'histoire.

Danse: Elle a été vue dans la bande-annonce (dans celle que j'ai vu en tout cas) et il faut admettre que cette séquence est très sympathique. Voir Dingo danser aussi bien avec mademoiselle Marpole est une bonne idée qui nous donne une animation fort sympathique.

Suite: Vous n'avez pas besoin de voir le premier opus pour comprendre cette suite. En fait, on peut même dire que ce long-métrage n'est pas une suite parce qu'il n'y a pas de référence au premier opus, on peut le prendre comme un épisode à part du premier opus.

Références: Il y a des références bien placées et assez sympathiques quand on fait attention. Je ne vous donnerais pas tous les détails mais j'ai vu une référence sympathique à Terminator par exemple. Bref, les références sont sympathiques.

Musiques: Elles ne sont pas marquantes mais elles sont sympathiques et elles collent assez bien à ce qui se passe à l'image. Ne vous attendez pas à des musiques de grande qualité, juste des morceaux qui passent bien avec l'image.

Fin: Après tout ce qui s'est passé à l'université, on peut dire que Dingo et Max ont eu la belle fin qu'ils méritaient. Et surtout, ils ont tous les deux évoluer grâce à cette histoire. Bref, c'est une fin qui fonctionne bien.

Costumes: Encore une fois, l'idée que les vêtements racontent quelque chose en définissant les personnages fonctionne très bien, ça nous permet de comprendre pas mal de choses à travers leurs tenues.

Décors: Ce sont de beaux décors qui nous sont proposés, même si ce n'est pas exceptionnel. En tout cas, ce sont des décors qui passent bien avec ce qui se passe à l'écran.

- Négatif

Max (Christophe Lemoine): Alors, comment vous dire à quel point je déteste ce Max ? Il passe son temps à se plaindre de son père, il ne supporte pas de le voir meilleur que lui (et n'essaye même pas de l'encourager) et il passe son temps à dire « il faut se débarrasser de mon père » parce qu'il le voit comme un boulet. Vous savez pourquoi j'aimais celui du premier opus ? Parce que c'était un adolescent qui se remettait en question au fur et à mesure de connaître son père, ce qu'il ne fait pas ici. Il passe son temps à le critiquer et l'appelle à l'aide uniquement quand ça l'arrange. Je peux comprendre qu'il en ait marre de son père, mais ce n'est pas une excuse pour agir tel qu'il l'a fait. Et l'excuse qu'il va à l’université n'est pas une excuse, parce qu'il a déjà été en conflit avec son père quand il était plus jeune, ce n'est pas pour recommencer et oublier ce qu'il a appris plusieurs années plus tard. Bref, rendez moi le Max attachant du premier opus et laissez ce sale gosse dans son coin s'il vous plaît.

Relations: Il y a deux relations qui se créaient dans ce long-métrage, celle de Dingo avec mademoiselle Marpole, et celle de P.J. avec la jeune fille au béret. Le problème est que ces relations ne sont pas assez développés. Par exemple, la relation entre Dingo et mademoiselle Marpole ne se fait que sur le thème des années 70, ils n'apprennent pas à se connaître en dehors de ça (ou du moins, on ne le voit pas et c'est bien dommage). Sinon, la relation entre P.J. et la fille au béret n'est là que pour faire joli, elle n'a pas de grand intérêt. Au pire, si ils avaient joué sur le fait que P.J. se sente mal dans sa peau, la relation serait mieux passé. Bref, ce sont de bonnes relations mais elles manquent de développement.

Méchant: Vous savez, la majorité des films Disney me font peur pour leurs méchants qui sont loin d'être au niveau de ceux des classiques d'animation, et c'est le cas ici. Bradley Du Gratin (Stéphane Ronchewski) (quel nom pourri, c'est impossible de le prendre au sérieux avec un nom comme ça) est le chef des Gammas et il a toujours cherché à gagner les grands jeux de l'extrême à n'importe quel moyen. Bref, c'est un méchant oubliable et pathétique, il n'y a rien à en dire de bon, mais il ferait de beaux portraits de psychopathes dans la maison des horreurs. De toute façon, je n'ai pas choisi de camp entre lui et Max étant donné que les deux sont détestables.

Faux-raccords: Alors là, il faut m'expliquer ces faux-raccords. On a des personnes qui apparaissent et disparaissent sur le plan d'après (comme quand Max va prendre un café pour la première fois), les téléportations (comme Tank qui change de coté du filet sans qu'on sache comment), les questions de l'examen de Dingo qui changent ou quand Tank parle pour la première fois, la VF démarre un peu après qu'il ait bougé les lèvres (ce n'est pas mon lecteur qui déconne, j'ai vérifié deux fois). Certes, les faux-raccords ne sont pas graves en général mais là je les trouve assez voyants quand même.

Aveugle: Non mais attendez, je veux bien que les Gammas trichent, mais ils pourraient le faire correctement au moins. Sérieusement, il y a un ballon dirigeable dans le ciel qui n'arrête pas d'observer la course, il devrait voir les tricheries de Bradley sans problème ! Même le plus idiot des arbitres verrait la tricherie si il avait été là-haut. Ou alors, montrez nous que Bradley a payé les journalistes et les arbitres, ça serait mieux passé dans ces circonstances. Même pour un film d'animation qui peut se permettre quelques libertés, ça reste de la débilité cette surveillance.

Persos Inutile: D'accord, on oublie Roxanne mais on garde le meilleur ami débile qui a une personnalité très bizarre. En plus, ce n'est plus Emmanuel Garijo qui le fait, il a une VF qui colle beaucoup moins au personnage. En plus, il ne sert vraiment à rien dans ce long-métrage, on aurait vraiment pu s'en passer. De plus, on a aussi la fille au béret (doublée par Marianne Leroux) qui ne sert à rien à part apporter un peu de romance à un certain personnage. C'est juste un personnage cliché qui n'a rien à apporter malgré une personnalité bien remarquée.

Recopiage: On assiste au retour d'un épisode de la série La Bande à Dingo mais ça dure plus d'une heure au lieu de durer 20 minutes (environ). Sinon, c'est encore le coup de Max qui ne supporte pas son père parce que c'est un adolescent et que son père est trop old-school, alors ils vont être en conflit puis évoluer au fur et à mesure. C'est le même schéma scénaristique que dans le premier opus mais avec du sport extrême en plus et le fait que c'est Dingo qui trouve l'amour cette fois.

Catastrophes: Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que les catastrophes de Dingo sont plus là pour faire gagner du temps au long-métrage plutôt que de se concentrer sur le sujet principal de l'histoire. Après, je pense qu'ils ont surtout voulu revenir aux catastrophes de Dingo parce qu'il est surtout connu pour ça, mais je trouve que ça passe moins que dans le premier opus.

Message: Le problème avec ce message est qu'il est exactement le même que celui du premier opus, c'est à dire que ce n'est pas parce qu'on grandit que notre relation avec notre père, ou notre fils, doit forcement changer. Si c'est pour revoir le même message que le premier opus, autant aller revoir le premier opus.

Roxanne: Quelqu'un peut-il me dire où est passé Roxanne ? Purée, on avait une fille très attachante dans le premier opus et vous n'avez pas pris la peine de la remettre dans la suite ? Remarque, vu le comportement de Max, je ne serais pas étonné qu'elle l'ait quitté mais bon, rien n'est dit et je regrette son absence.

Humour: Alors, je ne sais pas pourquoi, mais ce long-métrage ne m'a pas fais rire. Les catastrophes de Dingo me font rire d'habitude, mais là, je n'ai pas réussi à rire ou sourire beaucoup de fois. C'est étrange, surtout que Dingo est fidèle à lui-même.

Gros plan: C'est abusé de voir autant de gros plan sur les visages, ça pourrait même en donner des cauchemars à certains enfants. Sincèrement, je ne comprends pas le fait que ces gros plans soient aussi gros, on aurait pu les éviter non ?

Au final, c'est une suite Disney qui saura plaire à certaines personnes, mais ce n'est pas un film que je recommanderai à tout le monde pour autant. Malgré une mise en scène assez sympathique, un Dingo bien développé, une animation mieux travaillée et une bonne VF, ça ne nous fait pas oublier que Max est détestable, que Roxanne est absente (alors que c'était le meilleur personnage du premier opus), que Bobby est toujours aussi énervant et qu'il y a pas mal de faux-raccords avec un humour qui ne marche pas. Bref, si vous voulez juste un petit film sur Dingo et ses gags, il se peut que ce long-métrage vous plaise. Pour ma part, je l'ai trouvé assez moyen et je préfère aller revoir le premier opus.