Après Paris brûle-t-il ? (1966) de René Clément et sa vue d’ensemble sur cette période sombre de l’histoire, c’est au tour de Volker Schlondorff de l’a détailler mais, cette fois-ci, sous forme de huit-clos qui oppose deux personnages déterminants pour la suite des événements, dont les décisions seront cruciales, notamment au sujet de la destruction d’une ville majeure.
Le premier, Dietrich von Choltitz (Niels Arestrup), gouverneur militaire de Paris, et le deuxième, Raoul Nordling (André Dussollier), consul de Suède.
Les deux acteurs sont crédibles en nous faisant revivre cette négociation diplomatique/politique avec tension.
Bien sûr, on connait à l’avance ce qui en résulte mais apprendre de nouvelles choses, des petits détails, est toujours utile afin d’avoir un jugement plus objectif de la libération de Paris ainsi que de l’occupant ennemi. C’est donc un allemand qui sauva Paris, quel paradoxe.
A travers Diplomatie, on voit également les pressions qu’exerçaient l’Etat du III° Reich sur ses officiers supérieurs, n’hésitant pas à faire du chantage ou les menacer pour que ses derniers obéissent totalement et sans discussions possibles aux ordres, même les plus fous, incompréhensibles et irréalisables (principe d’un régime totalitaire).
Une domination à toutes les échelles qui causera, en partie, la chute de l’Allemagne nazie en 1945.
Autrement, de part sa courte durée (environ 1h20), le film est plus accessible que ceux réalisés par le passé sur ce conflit (Paris brûle-t-il ?, Le Jour le plus long, Patton, Un Pont trop loin… qui durent tous plus de 2h30) et plus nerveux au niveau du rythme.
Donc si l’on veut commencer un cycle sur la seconde guerre mondiale, je conseille de voir Diplomatie vers le début pour se mettre tranquillement en condition afin d’attaquer ensuite les gros long-métrages.
Note générale : 7,5/10