Direct Contact
3.8
Direct Contact

Film de Danny Lerner (2009)

Un dur à cuire est extrait de prison pour accomplir une mission impossible,libérer une américaine enlevée par des malfrats et détenue dans un camp militaire.Bien sûr,le deal est pourri et les commanditaires n'ont pas tout dit au héros.Et c'est reparti pour un tour de manège à la fête foraine Nu Image!Boaz Davidson et ses distingués associés Avi et Danny Lerner en ont encore sous la pédale et nous gratifient d'un énième chef-d'oeuvre du film d'action.Comme ils ne sont jamais en panne de bonnes idées quand il s'agit d'économiser du blé,Danny Lerner a décidé,en plus de coproduire et coécrire,de réaliser lui-même ce film,se disant probablement qu'il ne pourrait pas faire pire que les ringards qu'il emploie habituellement.Au vu du résultat,ça n'est pas certain."Direct contact",c'est un peu "Comme d'habitude",la chanson de Claude François,tant on y retrouve les éléments usés jusqu'à la trame qu'on a déjà vus dans des centaines de productions similaires.Donc,comme d'habitude,on met en vedette un action heroe en fin de droits.Chez Nu Image,on alterne.Quand c'est pas Seagal,c'est Van Damme,et sinon,c'est Lundgren.Donc,ici,c'est au tour de Dolphie de s'y coller,avec cette décontraction rigolarde qu'il affiche depuis quelques années,style "allez,Danny,dépêche-toi de terminer cette scène,que je puisse toucher mon chèque et rentrer picoler à la maison".Son personnage,comme d'habitude,est un ex soldat d'élite que des ennuis avec sa hiérarchie ont plongé dans la débine.Mais le mec,naturellement,est toujours le commando le plus redoutable de la planète.Comme d'habitude,le méchant est joué par une ancienne semi-star oubliée.On est d'ailleurs un peu émus de retrouver ici Michael Paré,jeune premier sémillant des eighties dont la carrière a pris une mauvaise tournure ensuite.Il fut le héros de l'excellent "Philadelphia Experiment",des "Rues de feu" de Walter Hill ou de "Moon 44",un des premiers Roland Emmerich.Comme d'habitude,Lundgren va s'improviser redresseur de torts.Comme d'habitude,il va massacrer des centaines de vilains incapables de l'aligner proprement.Comme d'habitude,il va mettre le pays à feu et à sang.A propos,comme d'habitude,ça se passe en Europe de l'Est,ce qui présente un double avantage.Budgétaire d'abord,car ça coûte moins cher de tourner là-bas.Politique ensuite,car il est toujours agréable et utile pour les ricains de montrer les slaves sous un jour désastreux,vu qu'ils rêvent encore de déstabiliser les environs de la Russie,dans la mesure où on les a pas prévenus que la Guerre Froide est terminée.Comme d'habitude,Dolph va se faire la fille.Comme d'habitude,on assiste à d'interminables courses-poursuites automobiles entraînant leur cortège d'explosions et de destructions de véhicules.Finalement,le spectateur sombre dans un ennui profond,tant cette litanie insensée de scènes mal gaulées se révèle épuisante.Le début,très brutal,laissait pourtant augurer d'une bonne surprise,mais ça ne dure hélas pas.

pierrick_D_
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le 9 juin 2017

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