Dirty Dancing n'est pas un chef d'œuvre, mais c'est un sacré feel good movie, ce qui, en ce jour très triste, était ce qu'il me fallait pour me remonter le moral.
Il a marqué mon adolescence et le début de ma vie d'adulte pour une raison que les hommes de ma génération comprendront aisément : quel bonheur de le voir accompagné d'une jolie fille un peu fleur bleue... C'était le film préféré de la femme que j'aurais voulu épouser... Douce nostalgie...
Oui, une des qualités du film déjà à l'époque était la nostalgie, distillée par une bande originale savamment choisie et qui swingue à souhait. Le sujet aussi s'y prête, l'action se déroulant au début des sixties dans un camp de vacances, un temps où sida, Springbreak, Ibiza, crise économique, drogues étaient des concepts inconnus de l'américain moyen.
Et puis surtout il y a la danse : à l'instar de Luke apprenant le maniement du sabre laser (et un peu la vie) auprès d'Obiwan dans Star Wars, on a ici Bebe qui apprend les entrechats et autres subtilités de jeux de jambes (et un peu la vie aussi - sourire) soutenue par Johnny. Oui, si je me suis mis aux danses latines, c'est grâce (à cause ? ) de Dirty Dancing.
Le scénario est convenu, mais le final me donne la banane. la bande originale est plaisante pour ceux qui aiment les sixties, et elle est agrémentée de deux titres originaux incontournables des eighties, She's Like The Wind, interprété par Patrick Swayze, et The Time Of My Life, interprété par Bill Medley (un des Righteous Brothers, connus pour Unchained Melody, entendu dans Ghost, autre film avec Swayze) et Jennifer Warnes.
Le jeu des acteurs n'a rien de remarquable, excepté pour Patrick Swayze, qu'on sent très investi.
Je ne conseillerai pas Dirty Dancing aux petits jeunes, je ne sais pas si la magie peut opérer pour eux, mais c'est toujours un plaisir pour moi de le voir et surtout de l'entendre.