Flirtant légèrement avec la comédie musicale, « Dirty Dancing » se limite au simple divertissement musical qui a marqué la fin des années 80. Emile Ardolino dévoila alors ce bijou, rendu à la culture populaire, pour séduire la gente féminine dans un flot de romance très balisée.
En soi, le film n’apporte pas de la fraîcheur scénaristique. Le rêve reste identique d’époque en époque, or l’incohérence retient toute notre attention. Frances 'Bébé' Houseman (Jennifer Grey) est la parfaite caricature de la crise d’adolescence. Seulement, l’intrigue l’invite à évolue de manière grossière, passant d’une personnalité fragile et inconsciente à une forme plus mature et aguerrie. Non pas que ce soit mal et que l’on souhaiterait le contraire. Il s’agit simplement d’un appel à constater une narration fébrile, dans le but de nous offrir davantage de danses spectaculaires qu’une histoire ayant une profondeur morale.
Et c’est en comptant sur l’aide de Johnny Castle (Patrick Swayze), le catalyseur chorégraphique. On ne retiendra que mouvement sensuel et jeu peu convaincant. L’acteur, peu connu comme pour sa partenaire, s’est tout de même engager dans du sérieux et mérite néanmoins sa part du gâteau, quant à sa prestation sur « scène ».
Par bonheur, la bande-son qui accompagne l’œuvre est l’une des surprises des plus étonnantes. Le cultisme qui résulte du film vient a posteriori. Et le son qui en découle, découvre les reprises et adaptations commerciales qui aura rendu goût au divertissement d’une série B romantique. Un plaisir coupable est compréhensible, dès lors que la nostalgie frappe une génération musicale qui tient encore dans nos cœurs.
En résumé, là où le titre original nous sert de référence reste inappropriée face au titre québécois, plus significatif au goût cinématographique : « Dance Lascive » !