J'ai enfin regardé ce réputé classique du cinoche indien. C'est une sorte de mix entre un bon film, une kitscherie, un nanar, et un film un peu chiant parfois. Oui, y'en a pour tous les goûts et c'est tant mieux.
Certaines séquences feraient presque aimer le disco : la chanson "I am a disco dancer" est bien entendu incontournable, hit international. Mais j'ai aussi beaucoup apprécié la séance d'entrainement où Jimmy montre ses pleines capacités de danse, dans une jolie fluidité corporelle. Dommage que sur scène, son micro ou sa guitare l'en empêchent.
Sinon, on a le droit à une compétition internationale de disco où les seuls participants vus à l'écran sont : le Disco King d'Afrique, le Disco King de Paris (sic) et le Disco King d'Inde (je vous laisse devenir qui va tous les détruire). Et je confirme la magnifique inspiration de Video Kill the Radio Star (j'ai mis longtemps à la retrouver d'ailleurs).
Il faut vraiment le pousser à bout, le Jimmy, pour qu'il révèle enfin ses talents de kicker dans une tabassage en règle. Faut quand même bien comprendre qu'à ce moment du film, il a eu son enfance ruiné par sa mère mise injustement en prison, il a dû quitter Bombay pour échapper à sa fausse réputation de voleur, il a été tabassé pour ne pas pouvoir aller à ses auditions, il a été re-tabassé avec jambes cassées et balancé dans une rivière, il a vu sa mère mourir électrocutée par la guitare trafiquée qui lui était destinée, il est devenu guitarophobe (véridique !), son show a été interrompu par des rafales de mitraillettes qui ont en plus tué son père spirituel. Donc, les méchants, il peut vraiment plus les encadrer.
Disco Dancer n'est donc pas à regarder en s'attendant à une nouvelle bollywooderie actioner poseur. C'est du vieillot, ça se ressent par moment, mais c'est un tel monument que vous pouvez pas vraiment vous permettre de l'ignorer.