Le résumé concis de : Discount c'est frais, c'est bon.

C'est l'histoire d'un groupe d'employés d'un magasin Discount qui à cause de l'arrivée de caisses automatiques, vont se faire licencier et décident de ne pas se laisser faire, de prendre "les armes", face au patronat qui les opprime. Leurs "armes" : des paquets de farines, du shampoing, du dentifrice et du tarama qu'ils volent allègrement au magasin afin d'ouvrir leu propre épicerie solidaire.
Le plus frappant, c'est le jeu d'acteur qui est nikel d'un bout à l'autre, grâce à un niveau tenu pas les protagonistes ainsi que les figurants. A partir de là, on s'identifie, on ressent et on se laisse faire. Le film parle de personnages au bout du rouleau un peu pathétiques, et pourtant on rigole. C'est drôle, parce que dans la vie on se marre même si on est au fond du gouffre. Ils braillent, se disputent, s'esclaffent et il s'aiment aussi. De l'amour, il y en a un peu, mais on nous l'étale pas en pleine figure pour nous montrer à quel point c'est beau. C'est discret, timide, on le devine. Les personnages en deviennent attachants et on croit en leurs histoires, toute aussi sordides les unes que les autres. On est avec eux dans cette galère et on veut qu'ils s'en sortent. On en veut pas à la patronne, non, chacun sa vie et c'est pas facile, on en veut à la vie, on en veut à pasd'chance, on en veut au système. Car effectivement sous couvert de fraîcheur, de bons sentiments, de bonne marrade, pour moi Discount est un film profondément anarchiste et ancré dans les valeurs actuelles de l'alternatif et du solidaire.