Je me suis surpris à passer de bons moments devant certaines réalisations de Ben Stiller, mais pour celui-là, il me fallait passer l'écueil Jim Carrey, à une période ou ce dernier est tout puissant et ou Stiller n'est pas grand chose.
On pouvait donc légitimement craindre que la fantaisie de l'un se fasse écraser par les gesticulations de l'autre. On pouvait supposer que, face à un Matthew Broderick égal à lui même, Jim bouffe toutes les scènes sans laisser à Jack Black autre chose que des miettes et à Ben et Owen plus que des caméos de luxe. On pouvait même imaginer quelques rares bons moments au milieu d'un océan de grimaces ratés, je ne sais pas moi, un grand numéro de karaoke par exemple.
Mais au fond de soi, on espère toujours que l'impossible se réalise, que le film soit une merveille cachée, que le scénario existe, que Jim soit un peu plus qu'une pâle copie de mon vieux pote Sékelle et qu'on puisse tenir tout le film sans s'endormir.
Et puis après, on se réveille.